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– Mademoiselle Rose…

– Oui, Nina ?

– Mme Deglu… Elle est… Elle a…

– Thérèse a succombé !

– Elle était… si… courageuse !

– Viens là, ma fille, contre moi. Chuuut ! C’est ça, calme-toi.

– Oh, mademoiselle Rose ! Je regrette tant… de ne pas avoir pu… mieux l’aider !

– Tu as fait ce que tu pouvais, Nina.

– Parlez-moi d’elle…J’aurais voulu… la connaître… avant !

– Thérèse a toujours été attachée au Bureau de Paris. Elle était là quand je suis arrivée. C’était un bon Agent, pas très doué pour les enquêtes mais redoutable les armes à la main. Walter l’a mise à la retraite quand il a pris la direction du Bureau. Elle s’est très vite ennuyée et elle a harcelé Walter pour qu’il revienne sur sa décision. Plutôt que de la renvoyer sur le terrain, il l’a nommée gardienne et lui a confié la sécurité de l’immeuble. Elle n’était pas bavarde mais directe. Elle était aussi très… maternelle avec nous trois, le Sphinx, Walter et moi.

– Mademoiselle Rose… À vous entendre, ça ne vous touche pas vraiment. Vous ne ressentez rien pour elle ?

– Crois-tu, jeune fille, que je peux m’offrir le luxe du chagrin, là, maintenant ?

– Je…

– Crois-tu que je n’ai pas pleuré la mort du Sphinx, et que celle de Thérèse ne remplit pas mon cœur de douleur et de colère ?

– Ce n’est pas ce que…

– Avant de penser aux morts, Nina, mon devoir est de m’occuper des vivants.

– Dites-moi ce que je dois faire !

– Reprends ton poste. Garde le contact avec Jules et…

– Mademoiselle Rose ! Les bâtons ! Ils deviennent incandescents !

– Nos défenses sont en train de céder. La charge mystique est trop forte ! Walter, venez m’aider !

– Voilà, Rose, voilà !

– Walter ! Mademoiselle Rose ! Je ne veux pas mourir ! S’il vous plaît !

– Inutile d’utiliser ton pouvoir, Nina. La situation n’est plus entre nos mains.

– On pourrait rejoindre Jasper et se réfugier dans l’armurerie. Qu’en pensez-vous, Rose ?

– C’est trop dangereux, Walter. L’immeuble risque de s’effondrer d’un moment à l’autre. Imaginez que ça nous arrive dans l’ascenseur ! Mieux vaut rester près de la porte, elle reste notre meilleure défense.

– Vous avez raison. Mais dans ce cas, Rose, il faut abandonner les bâtons-foudres et se tourner vers d’autres artefacts !

– Vous pensez à quoi, Walter ?

– À des porte-bonheur ! Je vous suggère de vous agripper à ce qui vous est le plus cher.

– Votre façon de voir, Walter, n’est pas très optimiste.

– Ma vie entière, pourtant, illustre le fameux adage « L’espoir fait vivre ». Vous ne croyez pas, Rose ?

– Oui, Walter, sûrement. Allez, je vais m’agripper à la porte !

– Et toi, Nina ?

– À la gourmette que m’a donnée Jasper.

– Et vous Walter, à quoi allez-vous vous confier ?

– En ce qui me concerne, Rose, ne le prenez pas mal, mais je vais m’agripper à vous !

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