Les systèmes seigneurial et féodal étaient répandus dans toute l’Europe occidentale mais avaient déjà commencé à s’effriter lorsque débutent les événements relatés ici.
Le discours de Manfred dans le chapitre XIV est adapté du Victorial, la biographie de don Pero Niño rédigée au XIVe siècle par son porte-étendard Gutiere Díez de Games (disponible en France aux éditions Brepols).
La description de Manfred armé pour la guerre figurant quelques lignes plus haut est adaptée du Ruodlieb.
Le sermon du père Rudolf dans le chapitre XVI cite un texte de Pierre de Blois datant de 1170. Dans le même chapitre, les réflexions de Max à propos de l’esprit sportif s’inspirent elles aussi de sources historiques.
L’histoire d’Auberede et de Rosamund dans le chapitre IX s’inspire d’un épisode survenu en France et relaté par Régine Pernoud dans Pour en finir avec le Moyen Âge, que j’ai enrichi de la biographie d’un autre paysan. Certains seront peut-être surpris d’apprendre que deux serves ont pu posséder une maison en ville et même y vivre ensemble.
Le manque d’hygiène du voisin de Manfred, tel qu’il est déploré dans le chapitre XVI, s’inspire du cas de Brunon de Cologne, le frère d’Othon Ier, tel qu’il est rapporté par son biographe Rütger. On dit souvent que les gens ne se baignaient jamais durant le Moyen Âge, mais nous disposons de nombreuses preuves du contraire, en particulier celle, indirecte, du serment des Flagellants, qui juraient de ne jamais se laver en entrant dans cet ordre. Il semble aberrant de renoncer à une pratique que l’on n’observe pas. Plus raisonnablement, on peut supposer que ladite pratique n’était guère fréquente en Europe transalpine du fait des difficultés à se procurer de l’eau chaude.
Le Falkenlied cité dans le chapitre XIX provient de l’ouvrage de Franz H. Bäuml, Medieval Civilization in Germany, 800-1273 (Ancient People and Places, vol. 67).
La discussion de Dietrich portant sur l’intention et la rémission des formes et sur le théorème de la vitesse moyenne est adaptée du Regule solvendi sophismata de Guillaume Heytesbury, tel qu’il est cité et commenté par Edward Grant dans The Foundations of Modern Science in the Middle Ages.
Les divers philosophes évoqués ici portent des titres honorifiques latins dont la signification est le plus souvent évidente (« Docteur Éloquent » pour Pierre Auriol, « Docteur Moderne » pour Durandus…). Guillaume d’Occam, qui n’avait jamais achevé son doctorat, était surnommé Venerabilis Inceptor, le « Vénérable Initiateur ». Il s’agissait là d’un titre lui donnant le droit d’enseigner partout où il le souhaitait, ius ubique docendi.