Notes sur les dates de ce glossaire : Le Calendrier Toman (imaginé par Toma dur Ahmid) fut adopté approximativement deux siècles après la mort du dernier Aes Sedai mâle, pour répertorier les années après la Destruction du Monde (DM). Tant d’archives avaient été détruites au cours des Guerres Trolloques que, quand elles cessèrent, de nombreuses discussions s’élevèrent quant à savoir en quelle année l’on était selon l’ancien système. Un nouveau calendrier, proposé par Tiam de Gazar, célébra la disparition de la menace que représentaient les Trollocs, chaque année étant suivie de la mention Année Libre (AL). Le Calendrier Gazaran fut largement accepté une vingtaine d’années après les Guerres Trolloques. Arthur Aile-de-Faucon tenta d’établir un nouveau calendrier, basé sur la Fondation de son Empire (FE, Fondation de l’Empire), mais seuls les historiens s’y réfèrent. Après les morts et les destructions causées par la Guerre des Cent ans, un troisième calendrier fut établi par Uren din Jubai Goéland Planant, érudit du Peuple de la Mer, et promulgué par la Panarch Farede de Tarabon. Le Calendrier Farede, datant de la fin arbitrairement fixée de la Guerre des Cent ans, et enregistrant les années du Nouvel Âge (NA), est actuellement en usage.
Aelfinn : Race d’êtres, humains en apparence, mais ayant des caractères reptiliens, capables de répondre à trois questions. Quelles que soient les questions, les réponses sont toujours exactes, bien que fréquemment formulées de façon énigmatique. Les questions concernant l’Ombre sont extrêmement dangereuses. Leur lieu de résidence est inconnu, mais on peut les rencontrer en passant à travers un ter’angreal, autrefois en possession de Mayene, et actuellement à la Pierre de Tear. On dit aussi qu’on peut les contacter en entrant dans la Tour de Ghenjei. Ils s’expriment dans l’Ancienne Langue, mentionnent traités et accords, et demandent aux visiteurs s’ils ont sur eux du fer, des instruments de musique ou du matériel pour faire du feu. Voir aussi Eelfinns.
Amayars (les) : Les habitants terrestres des îles du Peuple de la Mer. Connus de peu de gens en dehors des Atha’an Mieres, les Amayars sont les artisans qui fabriquent la porcelaine du Peuple de la Mer. Adeptes de la Voie de l’Eau, qui préconise l’acceptation de ce qui est plutôt que de ce qu’on désirerait qui soit, ils sont mal à l’aise en mer et ne s’aventurent sur l’eau que dans des barques destinées à la pêche, sans jamais perdre de vue la terre ferme. Leur mode de vie est très pacifique et exige peu de surveillance de la part des gouverneurs, les Atha’an Mieres. Comme les Atha’an Mieres n’aiment guère s’éloigner de la mer, les Amayars gouvernent essentiellement leurs villages selon leurs propres règles et coutumes.
Arad Doman : Nation sur l’Océan d’Aryth, actuellement dévastée par la guerre civile et par des guerres contre ceux qui se sont déclarés pour le Dragon Réincarné. Sa capitale est Bandar Eban. En Arad Doman, ceux qui descendent de la noblesse du temps de la fondation de la nation, par opposition à ceux élevés à la noblesse ultérieurement, sont qualifiés de nés du sang. Le souverain (roi ou reine) est élu par un conseil qui réunit les chefs des guildes des marchands (Conseil des Marchands), qui sont presque toujours des femmes. Le souverain doit appartenir à la noblesse et est élu à vie. Légalement, il détient l’autorité absolue, sauf qu’il peut être déposé par un vote du Conseil à la majorité des trois quarts. Le souverain actuel est le roi Alsalam Saeed Almadar, Seigneur d’Almadar, Haut Siège de la Maison Almadar. Sa résidence est enveloppée de mystère.
Asha’man : 1) Dans l’Ancienne Langue « Gardien » ou « Gardiens » de la justice et de la vérité. 2) Nom donné collectivement, et indiquant aussi un rang, aux hommes venus à la Tour Noire, près de Caemlyn en Andor, pour apprendre à canaliser. Leur entraînement se concentre sur les différentes façons d’utiliser le Pouvoir Unique comme une arme, et, en une autre déviation des usages de la Tour Blanche. Une fois qu’ils ont appris à saisir le saidin, la partie mâle du Pouvoir, on exige qu’ils accomplissent tous les travaux et corvées à l’aide du Pouvoir. Lors de son enrôlement, la nouvelle recrue reçoit le nom de Soldat ; il porte une tunique noire à haut col, à la mode andorane. Une fois élevé au rang de Consacré, il acquiert le droit de porter une épingle en argent, appelée Épée, sur son col. La promotion au rang d’Asha’man lui donne le droit de porter une épingle représentant un Dragon, en or et émail rouge, sur son col, du côté opposé à l’Épée. Bien que beaucoup de femmes, y compris les épouses, s’enfuient quand elles apprennent que leur partenaire peut canaliser, bon nombre d’hommes de la Tour Noire sont mariés et utilisent une variante du lien du Lige pour renforcer l’union avec leur femme. Le même lien, modifié pour contraindre à l’obéissance, est utilisé depuis peu pour lier les Aes Sedai capturées.
Avant-Courriers (les) : voir HAILENE.
Balwer, Sebban : Autrefois officiellement secrétaire particulier de Pedron Niall, et secrètement son maître espion. Pour des raisons personnelles, il a aidé Morgase à échapper aux Seanchans en Amador, et est actuellement employé comme secrétaire par Perrin t’Bashere Aybara et Faile ni Bashere t’Aybara.
Depuis, ses fonctions se sont accrues, et il dirige maintenant Cha Faile dans ses activités, en tant que maître espion pour le compte de Perrin, quoique ce dernier ne le sache pas. Voir aussi Cha Faile.
Bras Rouges : Soldats de la Bande de la Main Rouge choisis comme policiers temporaires pour s’assurer que d’autres membres de la Bande ne causent ni troubles ni dommages dans les villes ou les villages. Ainsi nommés parce que, lorsqu’ils sont en service, ils portent un large brassard rouge qui va du poignet au coude. Choisis généralement parmi les hommes les plus expérimentés et les plus fiables. Comme tous les dégâts doivent être payés par tous les Bras Rouges, ils font tout leur possible pour maintenir l’ordre et la paix. Un certain nombre de Bras Rouges furent choisis pour accompagner Mat Cauthon à Ebou Dar. Voir aussi SHEN AN CALHAR.
Calendrier : Il y a dix jours dans une semaine, vingt-huit jours dans un mois, et treize mois dans une année. Plusieurs jours de fêtes ne font partie d’aucun mois ; ils comprennent le Jour du Soleil (le jour le plus long de l’année), la Fête d’Action de Grâce (une fois tous les quatre ans à l’équinoxe de printemps), et la Fête du Salut de toutes les Âmes, également appelée Jour de toutes les Âmes (une fois tous les dix ans à l’équinoxe d’automne). Bien que les mois aient des noms – Taisham, Jumara, Saban, Aine, Adar, Saven, Amadaine, Tammaz, Maigdhal, Choren, Shaldine, Nesan et Daru – ils sont rarement employés sauf dans les documents officiels. Pour la plupart des gens, le nom de la saison suffit.
Capitaine-à-l’Épée : voir LANCE-CAPITAINE.
Capitaine-Général(e) : 1) Grade militaire de la Garde de la Reine. Le poste est actuellement détenu par Dame Birgitte Trahelion 2) Titre donné à la supérieure de l’Ajah Verte, quoique connu uniquement des membres de l’Ajah Verte. Ce poste est actuellement pourvu par Adelorna Bastine à la Tour, et par Myrelle Berengari chez les Aes Sedai rebelles sous la conduite d’Egwene al’Vere. 3) Grade seanchan le plus élevé dans l’Armée Toujours Victorieuse, à part Maréchal-Général, qui est parfois donné temporairement à un Capitaine-Général en charge d’une guerre.
Cercle du Tricot (le) : Dirigeantes de la Famille. Comme aucune Femme de la Famille n’a jamais rien su de la hiérarchie des Aes Sedai – connaissance qui n’est communiquée à une Acceptée que lorsqu’elle a passé les tests la qualifiant pour le châle –, elles n’attachent pas d’importance à la puissance dans le Pouvoir, mais en donnent beaucoup à l’âge, une ancienne étant toujours supérieure à une plus jeune. Le Cercle du Tricot (terme choisi, comme celui de Famille, parce qu’il est inoffensif), correspond aux treize femmes de la Famille les plus âgées résidant à Ebou Dar, la plus ancienne portant le titre d’Aînée. D’après leurs règles, toutes devront démissionner quand leur tour viendra de quitter la cité, mais jusque-là, elles jouissent de l’autorité suprême sur la Famille, à un degré que pourrait leur envier tout Siège d’Amyrlin. Vois aussi FAMILLE (LA).
Cha Faile : 1) Dans l’Ancienne Langue, « la serre du faucon ». 2) Nom adopté par les jeunes Cairhienins et Tairens dans leurs tentatives pour se conformer aux règles du ji’e’toh, et qui ont juré allégeance à Faile ni Bashere t’Aybara. En secret, ils sont également ses éclaireurs et ses espions.
Chercheurs : Plus officiellement, Chercheurs de Vérité. C’est un corps de police et d’espionnage du Trône Impérial seanchan. Bien que la plupart des Chercheurs soient des da’covales, propriété personnelle de la Famille Impériale, ils ont des pouvoirs étendus. Même un membre du Sang peut être arrêté pour n’avoir pas répondu à une question posée par un Chercheur, ou pour ne pas avoir pleinement coopéré avec lui, selon des règles définies par le Chercheur lui-même, et sujettes à modification uniquement par l’impératrice. Leurs rapports sont communiqués aux Moindres Mains, qui contrôlent à la fois les Chercheurs et les Écouteurs. La plupart des Chercheurs pensent que les Mains ne transmettent pas autant d’informations qu’ils le devraient. À l’inverse des Écouteurs, le rôle des Chercheurs est actif. Les Chercheurs qui sont da’covales sont marqués à l’épaule d’un corbeau et d’une tour. Contrairement aux Gardes de la Mort, les chercheurs n’aiment pas montrer leur corbeau, en partie parce que ce serait révéler ce qu’ils sont. Voir aussi MAIN et ÉCOUTEURS.
Cœur : Unité de base de l’organisation de l’Ajah Noire. En fait, il s’agit d’une cellule. Un cœur consiste en trois sœurs qui se connaissent, chaque membre connaissant individuellement une autre sœur de l’Ajah Noire.
Compagnons (les) : Formation militaire d’élite de l’Illian, actuellement commandée par le Premier Capitaine Demetre Marcolin. Les gardes du corps du Roi d’Illian sont toujours des Compagnons, et gardent également les points clés de toute la nation. De plus, au cours d’une bataille, les Compagnons sont traditionnellement utilisés pour attaquer les positions les plus puissantes de l’ennemi, pour exploiter ses faiblesses, et, si nécessaire, couvrir la retraite du Roi. Contrairement à d’autres formations d’élite, les étrangers (à l’exception des Tairens, des Altarans et des Murandiens) y sont, non seulement les bienvenus, mais peuvent atteindre les grades les plus élevés, tout comme les roturiers, ce qui est rare. L’uniforme des Compagnons consiste en une tunique verte, un plastron portant les Neuf Abeilles de l’Illian et un casque conique à visière pourvue de barreaux d’acier. Le Premier Capitaine arbore quatre galons d’or aux poignets de sa tunique et trois minces plumes d’or à son casque. Le Second Capitaine a trois galons d’or aux poignets et trois plumes d’or à bout vert. Les Lieutenants ont deux galons jaunes aux manches et deux minces plumes vertes, les sous-lieutenants un galon jaune et une unique plume verte. Les Porte-Bannière se reconnaissent à deux galons jaunes brisés aux poignets et une unique plume jaune, les hommes du rang à un seul galon jaune brisé.
Consolidation (la) : Quand les armées, envoyées par Artur Aile-de-Faucon sous le commandement de son fils Luthair, abordèrent au Seanchan, elles découvrirent une mosaïque changeante de nations en guerre les unes contre les autres, où régnait souvent une Aes Sedai. Sans aucun équivalent de la Tour Blanche, les Aes Sedai travaillaient dans leur propre intérêt en utilisant le Pouvoir. Formant de petits groupes, elles intriguaient constamment les unes contre les autres. Ce fut en grande partie à cause de ces intrigues continuelles et des guerres qu’elles engendrèrent parmi ces myriades de nations, que les armées venant de l’est de l’Océan d’Aryth purent commencer la conquête de tout un continent, que leurs descendants achevèrent. Cette conquête, au cours de laquelle les descendants des armées originelles devinrent autant seanchans que les peuples conquis, prit plus de neuf cents ans et est appelée la Consolidation.
Corenne : Dans l’Ancienne Langue, « le Retour ». Nom donné par les Seanchans à la fois à la flotte de milliers de vaisseaux et aux centaines de milliers de soldats, artisans et autres, transportés par ces vaisseaux, qui viendront après les Avant-Courriers pour reprendre les territoires volés aux descendants d’Artur Aile-de-Faucon. Voir aussi AVANT-COURRIERS.
Cuendillar : Substance indestructible créée durant l’Ère des Légendes. Toute force utilisée pour tenter de le briser, y compris le Pouvoir Unique, est absorbée, le rendant encore plus fort. Bien qu’on ait cru en avoir perdu le secret de fabrication des objets en cuendillar ont fait surface récemment. Également connu sous le nom de Pierre de Cœur.
Da’covale : 1) Dans l’Ancienne Langue « Celui qui est possédé » ou « Personne qui est une possession ». 2) Chez les Seanchans, le terme est souvent utilisé, avec celui de propriété, à la place d’esclave. Chez les Seanchans, l’esclavage a une histoire longue et insolite, les esclaves ayant la possibilité de s’élever à des situations de grande puissance, y compris sur les individus libres. Voir aussi SO’JHIN.
Défenseurs de la Pierre (les) : Formation militaire d’élite de Tear. L’actuel Capitaine de la Pierre (commandant des Défenseurs) est Rodrivar Tihera. Seuls les Tairens sont acceptés parmi les Défenseurs, et les officiers sont généralement des nobles, quoique souvent issus de Maisons mineures ou de branches collatérales de grandes Maisons. Les Défenseurs ont pour tâche de tenir la grande forteresse appelée la Pierre de Tear, dans la cité de Tear, de défendre la cité, et d’assurer les services de police à la place de la Garde Municipale. Sauf en temps de guerre, leurs fonctions les éloignent rarement de la cité. En cas de conflit, comme dans les autres formations d’élite, ils sont le noyau autour duquel l’armée est formée. L’uniforme des Défenseurs consiste en une tunique noire aux manches matelassées rayées bleu et or à manchettes noires, un plastron et un casque polis avec visière à barreaux d’acier. Le Capitaine de la Pierre arbore trois courtes plumes blanches à son casque, et sur les manchettes de sa tunique, trois tresses d’or entrelacées sur une bande blanche. Les Capitaines ont deux plumes blanches à leur casque et une unique tresse d’or sur leurs manchettes blanches ; les Lieutenants ont une plume blanche et une tresse noire sur manchettes blanches ; et les Sous-Lieutenants, une courte plume noire et des manchettes blanches. Les Porte-Bannière ont des manchettes dorées, et les hommes du rang des manchettes rayées noir et or.
Dépôt : Division de la Bibliothèque de la Tour. Il y a douze Dépôts connus publiquement, chacun contenant des livres et des archives se rapportant à un sujet spécifique et à des sujets annexes. Un Treizième Dépôt, uniquement connu de certaines Aes Sedai, contient des histoires, archives et documents secrets, et accessibles uniquement au Siège d’Amyrlin, à la Gardienne des Chroniques et aux Députées de l’Assemblée de la Tour. Et, bien sûr, à la poignée de bibliothécaires qui assurent la maintenance du dépôt.
Der’morat’ : Dans l’Ancienne langue, « Maître Soigneur ». Parmi les Seanchans, le suffixe indique un soigneur d’expérience hautement qualifié, de l’un des animaux exotiques, un homme qui en forme d’autres, comme dans der’morat’raken. Les der’morats peuvent jouir d’un statut social relativement élevé, le plus élevé étant celui de der’sul’dam, « qui entraînent les sul’dams », qui sont d’un rang égal à celui d’officiers haut gradés. Voir aussi Morat’.
Écouteurs (les) : organisation d’espionnage des Seanchans. Presque tout le monde dans la demeure d’un Seanchan noble, marchand ou banquier, peut être un Écouteur, y compris parfois un da’covale, bien que rarement un so’jhin. Ils n’ont aucun rôle actif, se contentent d’observer, d’écouter et de faire leurs rapports. Ceux-ci sont envoyés à de Moindres Mains, qui les contrôlent ainsi que les Chercheurs, et décident de ce qu’ils doivent transmettre aux Chercheurs pour enquête plus approfondie. Voir aussi CHERCHEURS et MAIN.
Eelfinn : race d’êtres en apparence humains, mais avec des caractéristiques du renard, qui exaucent les vœux, mais qui exigent d’être payés en retour. Si le demandeur ne négocie par le prix, les Eelfinns le choisissent eux-mêmes. Ainsi, le prix le plus communément exigé est la mort. Ils remplissent cependant leur part du marché, en satisfaisant rarement la demande de leur façon d’agir. Leur véritable résidence est inconnue, mais il est possible de leur rendre visite par l’intermédiaire d’un ter’angreal qui se trouve à Rhuidean. Ce ter’angreal fut apporté par Moiraine Damodred au Cairhien, où il fut détruit. On dit aussi qu’on peut les contacter en entrant dans la Tour de Ghenjei. Ils posent les mêmes questions que les Aelfinns concernant le feu, le fer et les instruments de musique. Voir aussi AELFINN.
Enfants de la Lumière (les) : Société aux croyances strictement ascétiques, ne devant allégeance à aucune nation et tout entière vouée à la défaite du Ténébreux et à la destruction de tous les Amis du Ténébreux. Fondée durant la Guerre des Cent Ans par Lothair Mantelar pour lutter contre la prolifération des Amis du Ténébreux, ils ont évolué durant la guerre en une société complètement militaire. Ils sont extrêmement rigides dans leurs croyances et certains d’être les seuls à connaître la vérité et le bien. Ils considèrent comme des Amis du Ténébreux les Aes Sedai et tous ceux qui les soutiennent. Connus sous l’appellation désobligeante de Blancs Manteaux, nom qu’ils méprisent eux-mêmes, ils avaient leur quartier général à Amador, en Amadicia, mais ont été forcés de quitter la ville quand les Seanchans l’ont conquise. Leur emblème est un soleil rayonnant sur champ d’argent.
Fain, Padan : Autrefois Ami du Ténébreux, actuellement davantage et pire qu’un Ami du Ténébreux, et ennemi des Réprouvés autant que de Rand al’Thor, qu’il hait avec passion. Dernière apparition sous le nom de Jeraal Mordeth, conseiller du Seigneur Toram Riatin dans sa rébellion contre le Dragon Réincarné à Cairhien.
Famille (la) : Pendant les Guerres Trolloques, voilà plus de deux mille ans (vers 1000-1350 DM), la Tour Blanche continua à maintenir ses principes, rejetant toutes les femmes qui n’étaient pas à la hauteur de leurs exigences. Un groupe de ces femmes, craignant de retourner chez elles en pleine guerre, s’enfuirent à Barashta (près du site actuel d’Ebou Dar) aussi loin des combats qu’il était possible à l’époque. Adoptant les noms de Famille et Femmes de la Famille, elles restèrent cachées et donnèrent asile à d’autres refusées. Avec le temps, leurs contacts avec les femmes renvoyées de la Tour amenèrent aussi des contacts avec des fugitives, et, même si les raisons exactes n’en seront peut-être jamais connues, elles se mirent aussi à accepter des fugitives. Elles firent de grands efforts pour empêcher ces femmes d’apprendre quoi que ce soit sur la Famille, jusqu’à ce qu’elles soient certaines que les Aes Sedai ne viendraient pas assaillir la Famille pour les reprendre. Après tout, tout le monde savait que les fugitives étaient toujours reprises tôt ou tard, et les Femmes de la Famille savaient qu’à moins de garder leur existence secrète, elles seraient elles-mêmes sévèrement punies.
Bien que la Famille ne l’ait jamais su, la Tour connut son existence depuis le début, mais la poursuite des guerres ne lui laissa pas le temps de s’occuper d’elle. À la fin des guerres, la Tour réalisa qu’il n’était peut-être pas dans son intérêt d’anéantir la Famille. Avant cette époque, la majorité des fugitives étaient parvenues à retrouver leur liberté, quelle que fut la propagande de la Tour, mais quand la Famille commença à les aider, la Tour sut exactement où allaient les fugitives et neuf sur dix furent reprises. Comme les Femmes de la Famille entraient et sortaient de Barashta (et plus tard d’Ebou Dar) pour cacher leur existence et leur nombre, ne restant jamais plus de dix ans en un même lieu, afin que personne ne remarque qu’elles ne vieillissaient pas à un rythme normal, la Tour croyait qu’elles étaient peu nombreuses, et ce d’autant plus qu’elles gardaient toujours profil bas. Afin d’utiliser la Famille comme un piège à fugitives, la Tour décida de la laisser tranquille, contrairement à ses habitudes à l’égard des groupes d’insoumises, et de garder secrète l’existence de la Famille, uniquement connue des Aes Sedai confirmées.
La Famille n’a pas de lois, mais des règles basées sur celles des novices et des Acceptées de la Tour Blanche, et en partie sur la nécessité de conserver le secret de leur existence. Comme on peut s’y attendre étant donné les origines de la Famille, leurs règles sont fermement imposées à tous ses membres.
Les contacts récents entre Aes Sedai et Femmes de la Famille, quoique uniquement connus d’une poignée de sœurs, ont provoqué chez elles un certain traumatisme, dont le fait qu’il y avait deux fois plus de Femmes de la Famille que d’Aes Sedai, et que certaines avaient cent ans de plus que toutes les Aes Sedai ayant vécu depuis avant les Guerres Trolloques. L’effet de ces révélations, à la fois sur les Aes Sedai et sur les Femmes de la Famille, est encore matière à conjectures. Voir aussi CERCLE DU TRICOT.
Fel, Herid : Auteur, entre autres, de Raison et Déraison. Fel était étudiant (et professeur) d’histoire et de philosophie à l’Académie de Cairhien. Il fut découvert mort dans son bureau, les membres arrachés.
Forcing, forcé : quand quelqu’un ayant la capacité de canaliser manie autant de Pouvoir qu’il le peut pendant de longues périodes, et canalise continuellement, il apprend plus vite et acquiert de la puissance plus rapidement. Les Aes Sedai nomment cette pratique « forcing » ou « être forcé » et l’abjurent avec les novices et les Acceptées, à cause du risque de brûlures ou de mort.
Garde de la Mort (la) : Formation militaire d’élite de l’Empire Seanchan, qui comprend à la fois des humains et des Ogiers. Les membres humains de la Garde de la Mort sont tous des da’covales, nés esclaves et choisis très jeunes pour servir l’impératrice dont ils sont la propriété. D’une loyauté fanatique et d’une fierté farouche, ils arborent souvent un corbeau tatoué sur l’épaule gauche, marque des da’covales de l’impératrice. Les Ogiers membres de la Garde de la Mort sont connus sous le nom de Jardiniers. Ils sont tout aussi loyaux que les membres humains de la Garde de la Mort, et encore plus redoutés. Humains et Ogiers de la Garde de la Mort sont non seulement prêts à mourir pour l’impératrice et la Famille Impériale, mais ils croient que leur vie est la propriété de l’impératrice, qui en dispose comme elle veut. Leur casques et leur armure sont laqués vert foncé et rouge sang, leur bouclier est laqué noir, et leur épée, lance, hache et hallebarde sont ornées de glands noirs. Voir aussi DA’COVALE.
Garde de la Reine (la) : formation militaire d’élite de l’Andor. En temps de paix, la Garde est chargée de faire respecter la loi et de maintenir l’ordre dans l’Andor. L’uniforme des Gardes de la Reine comprend une sous-tunique rouge, une armure à plates et à mailles rutilante, une cape rouge vif et un casque conique à visière à barreaux. La Garde de la Reine a été récemment complétée par la garde du corps personnelle de la Fille-Héritière, entièrement composée de femmes, à la seule exception de son capitaine, Doilin Mellar. Ces Gardes-Femmes ont un uniforme beaucoup plus élaboré que leurs équivalents masculins, avec un chapeau à large bord orné de plumes blanches, un plastron laqué rouge, un casque bordé de blanc et une ceinture bordée de dentelle portant le Lion Blanc d’Andor.
Gardes Ailés (les) : Garde du corps personnelle de la Première de Mayene, et formation militaire d’élite de Mayene. Les Gardes Ailés ont des plastrons rouges et portent des casques coniques, qui couvrent la nuque et le cou. Ils sont armés de lances à rubans rouges. Les officiers ont des ailes gravées sur les côtés de leur casque et le grade est indiqué par de fine plumes.
Hailene : Dans l’Ancienne Langue, « Avant-Courrier » ou « Ceux qui viennent devant ». Les Seanchans appliquent ce nom à la force expéditionnaire envoyé de l’autre côté de l’Océan d’Aryth pour reconnaître les territoires où Aile-de-Faucon régnait autrefois. Actuellement sous le commandement de la Haute Dame Suroth, les Hailenes, dont les rangs se sont étoffés de recrues enrôlées dans les pays conquis, ont largement dépassé leur objectif originel.
Hanlon, Daved : Ami du Ténébreux, autrefois commandant des Lions Blancs au service du Réprouvé Rahvin, lorsqu’il tenait Caemlyn sous le nom de Seigneur Gaebril. À partir de là, Hanlon emmena les Lions Blancs au Cairhien, avec ordre de fomenter la rébellion contre le Dragon Réincarné. Les Lions Blancs furent détruits par une « bulle de mal », et Hanlon reçut l’ordre de retourner à Caemlyn où, sous le nom de Doilin Mellar, il sut s’attirer les bonnes grâces d’Elayne, la Fille-Héritière. D’après la rumeur, il aurait fait beaucoup plus que cela.
Hiérarchie du Peuple de la Mer : Les Atha’an Mieres, ou Peuple de la Mer, sont gouvernés par la Maîtresse-des-Vaisseaux des Atha’an Mieres. Elle est assistée de la Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux et par le Maître-des-Armes. Au-dessous viennent les Maîtresses-des-Vagues, chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-à-l’Épée. Encore au-dessous viennent les Maîtresses-des-Voiles (Capitaines d’un navire), chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-de-Cargaison. La Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux a autorité sur toutes les Pourvoyeuses-de-Vent de son clan. De même, le Maître-des-Armes a autorité sur tous les Maîtres-à-l’Épée, qui eux-mêmes ont autorité sur tous les Maîtres-de-Cargaison de leur clan. Le rang n’est pas héréditaire chez le Peuple de la Mer. La Maîtresse-des-Vaisseaux est élue à vie par les Douze Premières des Atha’an Mieres, c’est-à-dire les douze plus anciennes Maîtresses-des-Vagues de clan. Une Maîtresse-des-Vagues de clan est élue par les douze plus anciennes Maîtresses-des-Voiles de clan, appelées simplement les Douze Premières, terme également utilisé pour désigner les plus anciennes Maîtresses-des-Voiles présentes où que ce soit. Elle peut également être destituée par un vote de ces mêmes Douze Premières. En fait, à part la Maîtresse-des-Vaisseaux, tout le monde peut être destitué et même dégradé jusqu’au rang de matelot de pont, pour méfaits, lâcheté ou autres crimes. De même, la Pourvoyeuse-de-Vent d’une Maîtresse-des-Vagues ou de la Maîtresse-des-Vaisseaux qui décède devra nécessairement servir une femme de moindre rang, son rang personnel étant rabaissé d’autant.
Hommes d’armes : Soldats devant allégeance ou fidélité à un seigneur ou à une dame.
Illuminateurs (Guilde des) : Société qui détient le secret de la fabrication des feux d’artifice. Ce secret est jalousement gardé, quitte à aller jusqu’au meurtre. La Guilde tient son nom des grandes exhibitions, appelées Illuminations, données en l’honneur des souverains ou des grands Seigneurs. Des feux d’artifice plus modestes étaient vendus à d’autres, accompagnés de graves avertissements : un désastre peut être provoqué si l’on tente de découvrir ce qu’ils contiennent. La Guilde avait autrefois des maisons de guilde au Cairhien et à Tanchico, aujourd’hui détruites. De plus, les membres de la Guilde de Tanchico ont résisté à l’invasion des Seanchans et ont été faits da’covales, et la Guilde en tant que telle n’existe plus. Toutefois, il existe encore des Illuminateurs isolés dans les régions ayant échappé à la domination seanchane, qui œuvrent pour s’assurer que la Guilde ne sera pas oubliée. Voir aussi DA’COVALES.
Ishara : Première reine d’Andor (environ 994-1020 AL). À la mort d’Artur Aile-de-Faucon, Ishara convainquit son mari, l’un des principaux généraux d’Artur Aile-de-Faucon, de lever le siège de Tar Valon et de l’accompagner à Caemlyn avec autant de soldats qu’il pouvait prélever sur l’armée. Alors que d’autres s’efforçaient en vain de conquérir tout l’empire d’Aile-de-Faucon, Ishara ne visa que la conquête d’une petite partie de l’Empire et y parvint. Aujourd’hui, presque toutes les Maisons d’Andor ont un peu de sang d’Ishara, et leur légitimité à revendiquer le trône dépend à la fois de leur qualité de descendants directs, et du nombre de ramifications familiales qui les relient à elle.
Kaensada : Région du Seanchan peuplée de tribus montagnardes. Ces tribus se combattent sans cesse les unes les autres, de même que les familles à l’intérieur des tribus. Chaque tribu possède ses coutumes et ses interdits, ces derniers n’ayant généralement aucun sens pour un étranger. La plupart des tribus évitent les habitants plus civilisés du Seanchan.
Lance-Capitaine : Dans la plupart des pays, et dans des circonstances normales, les nobles dames ne dirigent pas elles-mêmes leurs troupes au combat, mais engagent un soldat professionnel, presque toujours un roturier, qui est responsable de l’entraînement et du commandement de ses hommes d’armes. Selon le pays, cet homme peut recevoir le titre de Lance-Capitaine, Capitaine-à-l’Épée, Maître d’Écurie ou Maître-des-Lanciers. Des rumeurs courent parfois sur des rapports plus intimes qu’il ne devrait entre maîtresse et serviteur, ce qui est peut-être inévitable. Parfois, ces rumeurs sont vraies.
Légion du Dragon (la) : Large formation militaire, uniquement composée de fantassins, jurant allégeance au Dragon Réincarné, et entraînée par Davram Bashere selon des principes mis au point par lui-même et Mat Cauthon et qui diffèrent nettement de l’emploi habituel des hommes d’armes. Alors que beaucoup se portent volontaires, d’autres sont rassemblés par les recruteurs de la Tour Noire, qui réunissent d’abord en un même lieu des hommes prêts à suivre le Dragon Réincarné, et seulement après les avoir amenés par un portail près de Caemlyn, trient et gardent ceux à qui ils peuvent apprendre à canaliser. Les autres – de loin les plus nombreux – sont envoyés dans les camps d’entraînement de Bashere.
Légion du Mur (la) : Autrefois, formation militaire d’élite du Ghealdan qui fournissait, non seulement le noyau de toute armée composée des hommes d’armes des nobles du pays, mais encore la garde personnelle du souverain et la police de Jehannah, la capitale, en guise de police municipale. Après le massacre et la dispersion des survivants par le Prophète Masema, les nobles du Haut Conseil de la Couronne décidèrent que, sans la Légion, leur pouvoir et leur influence sur le souverain étaient accrus. Ils parvinrent à empêcher que la Légion soit recréée. Actuellement, c’est exactement ce que veut faire la Reine Alliandre Maritha Kigarin. Ce plan aurait des effets dévastateurs s’il était connu du Haut Conseil de la Couronne.
Main : En Seanchan, Main se réfère à un premier assistant ou à un membre d’une hiérarchie de fonctionnaires impériaux. Une Main de l’impératrice appartient au Premier Rang, et de Moindres Mains se situent dans des rangs inférieurs. Certaines Mains opèrent en secret, telles celles qui guident les Chercheurs et les Écouteurs ; d’autres sont officielles et affirment leur rang par le nombre de mains dorées brodées sur leurs vêtements.
Maître d’Écurie : Voir LANCE-CAPITAINE.
Maître-des-Lanciers : Voir LANCE-CAPITAINE.
Marath’damane : Dans l’Ancienne Langue, « Celle(s) qui doiv(en)t être tenue(s) en laisse ». Les Seanchans appliquent ce terme à toute femme capable de canaliser qui ne porte pas le collier de damane.
Mellar, Doilin : Voir Hanlon, Daved.
Mera’din : Dans l’Ancienne Langue « les Sans-Frères ». Nom adopté collectivement par les Aiels qui ont abandonné leur clan et leur tribu pour se rallier aux Shaidos, parce qu’ils ne pouvaient pas accepter Rand al’Thor, homme des Terres Humides, pour le Car’a’carn, ou parce qu’ils refusaient d’accepter ses révélations concernant l’histoire et l’origine des Aiels. Déserter le clan et la tribu, pour quelque raison que ce soit, est anathème chez les Aiels, c’est pourquoi leurs propres sociétés de guerriers chez les Shaidos ne voulurent pas les accepter, et qu’ils formèrent la société des Sans-Frères.
Monnaie : Après de nombreux siècles d’échanges commerciaux, les termes standard pour les pièces sont les mêmes dans tous les pays : couronne (la plus grosse pièce par la taille), mark et penny. Les couronnes et les marks sont frappés en or ou en argent, alors que les pennies peuvent être en argent ou en cuivre. Toutefois, selon les pays, ces pièces sont de taille et de poids différents. Au sein d’un même pays, des pièces de divers poids et taille ont été frappés par plusieurs souverains. Le commerce aidant, on trouve toutes sortes de pièces en circulation un peu partout : pour cette raison, les banquiers, les prêteurs et les marchands se servent de trébuchets pour déterminer la valeur d’une pièce donnée. Même de grosses quantités de pièces sont pesées.
Les pièces les plus lourdes viennent de l’Andor et de Tar Valon où les valeurs relatives sont : 10 pennies en cuivre = 1 penny d’argent ; 100 pennies d’argent = 1 mark d’argent ; 10 marks d’argent = 1 couronne d’argent ; 10 couronnes d’argent = 1 mark d’or ; 10 marks d’or = 1 couronne d’or. Par opposition, en Altara, où les grosses pièces contiennent moins d’or et d’argent, les valeurs relatives sont : 10 pennies en cuivre = 1 penny en argent ; 21 pennies en argent = 1 mark d’argent ; 20 marks d’argent = 1 couronne d’argent ; 20 couronnes d’argent = 1 mark d’or ; 20 marks d’or = 1 couronne d’or.
La seule monnaie papier, appelée « lettre de change » est émise par les banquiers. Elle garantit une certaine quantité d’argent ou d’or au porteur. À cause de l’éloignement entre les cités, du temps nécessaire pour aller de l’une à l’autre et des difficultés de transactions à longue distance, une lettre de change peut être acceptée à sa pleine valeur dans une cité proche de la banque qui l’a émise, mais à une moindre valeur dans une cité plus lointaine. Généralement, quelqu’un qui prévoit un long et lointain voyage emporte une ou plusieurs lettres de change, à échanger contre des espèces selon ses besoins. En général, les lettres de change ne sont acceptées que par les banquiers et les marchands, et ne sont jamais utilisées dans les boutiques.
Morat’ : Dans l’Ancienne Langue, « soigneur ». Terme utilisé chez les Seanchans pour les soigneurs d’animaux exotiques, tels que les morat’rakens, soigneurs ou cavaliers de rakens, appelés également pilotes. Voir aussi DER’MORAT’.
Poings du Ciel (les) : Infanterie légère et peu armée des Seanchans, transportés au combat sur le dos de créatures volantes appelées to’rakens. Tous sont des hommes et des femmes de petite taille, principalement à cause du poids limité que peut transporter un to’raken quelle que soit la distance. Considérés comme de farouches combattants, on les utilise principalement pour les raids, les attaques-surprises contre les arrière-gardes de l’ennemi, et chaque fois que l’issue décisive d’un affrontement réside dans la rapidité des combattants à prendre position.
Porte-étendard : Grade seanchan équivalant à Porte-Bannière.
Première Raisonneuse : Titre donné au chef de l’Ajah Blanche. Ce poste est actuellement occupé par Ferane Neheran, Aes Sedai de la Tour Blanche. Ferane Sedai est l’une des deux supérieurs d’Ajahs à siéger actuellement à l’Assemblée de la Tour.
Première Tisserande : Titre donné au chef de l’Ajah Jaune. Ce poste est actuellement occupé par Suana Dragan de la Tour Blanche. Suana Sedai est l’une des deux seules supérieures d’Ajahs à siéger à l’Assemblée de la Tour. Parmi les Aes Sedai rebelles, c’est Romanda Cassin qui occupe ce poste.
Prophète (le) : Plus officiellement. Prophète du Seigneur Dragon. Autrefois connu sous le nom de Masema Dagar, soldat shienaran, il eut une révélation et décida qu’il avait été appelé pour répandre la parole du Dragon Réincarné. Il croit que rien – absolument rien ! – n’est plus important que de reconnaître le Dragon Réincarné comme la source de la Lumière, et d’être prêt à répondre à son appel ; lui et ses disciples ne reculent devant aucun moyen pour forcer quiconque à chanter les louanges du Dragon Réincarné. Renonçant à toute appellation autre que celle de « Prophète », il a provoqué le chaos dans une grande partie du Ghealdan et de l’Amadicia, dont il contrôle de vastes régions.
Questionneurs (les) : Ordre appartenant aux Enfants de la Lumière. Ils se donnent le nom de Main de la Lumière – ils détestent qu’on les qualifie de Questionneurs – et leur but avoué est de découvrir la vérité dans les controverses et de découvrir les Amis du Ténébreux. Dans leur recherche de la vérité et de la Lumière, leur méthode usuelle est la torture. Bien qu’ils connaissent déjà la vérité, ils attendent de la victime qu’elle la leur avoue. Parfois, ils agissent comme s’ils étaient totalement indépendants des Enfants et du Conseil des Oints, qui commande les Enfants. Le chef des Questionneurs est le Haut Inquisiteur, Rhadam Asunawa, qui siège au Conseil des Oints. Leur emblème est une houlette de berger rouge sang.
Réprouvés (les) : Nom donné aux treize puissants Aes Sedai, hommes et femmes, ralliés à l’Ombre pendant l’Ère des Légendes, et piégés dans la prison du Ténébreux lors du scellement du Forage. Quoiqu’on ait longtemps cru qu’ils étaient les seuls à avoir abandonné la Lumière durant la Guerre de l’Ombre, ils n’étaient, en fait, pas les seuls, mais seulement les plus haut placés. Le nombre des Réprouvés (qui se donnent le nom d’Élus) s’est cependant réduit depuis leur réveil à l’époque présente. Les survivants connus sont Demandred, Semirhage, Graendal, Mesaana, Moghedien, plus deux qui ont été réincarnés dans de nouveaux corps et ont reçu les noms d’Osan’gar et Aran’gar. Récemment, un homme qui se fait appeler Moridin est apparu, et il est peut-être un autre de ces Réprouvés sortis de la tombe par le Ténébreux. Il est possible qu’il en soit de même pour la femme qui se fait appeler Cyndane. Mais étant donné qu’Aran’gar était un homme ramené à la vie en tant que femme, les conjectures sur l’identité de Moridin et Cyndane sont vaines jusqu’à plus ample informé.
Retour (le) : Voir CORENNE.
Rhyagelle (les) : Dans l’Ancienne Langue, « Ceux qui Reviennent à la Maison ». Autre nom pour les Seanchans qui sont revenus sur les terres autrefois gouvernées par Artur Aile-de-Faucon. Voir aussi CORENNE, HAILENE.
Sage-Femme : Titre honorifique donné à Ebou Dar à des femmes réputées pour leur incroyable capacité à Guérir presque toutes les blessures. Une Sage-Femme se reconnaît généralement à sa large ceinture rouge. Bien que certains aient remarqué que beaucoup de Sages-Femmes, en fait la plupart, n’étaient pas originaires de l’Altara, et encore moins d’Ebou Dar, ce qu’on ignorait jusqu’à récemment – et qui n’est encore connu que d’un petit nombre –, c’est que toutes les Sages-Femmes sont en fait des Femmes de la Famille, utilisant diverses versions de la Guérison, les herbes et cataplasmes qu’elles prescrivent ne servant que de couverture. La Famille ayant fui Ebou Dar après la prise de la cité par les Seanchans, il n’y reste plus aucune Sage-Femme. Voir aussi FAMILLE (LA).
Sang (le) : Terme utilisé par les Seanchans pour désigner la noblesse. Il y a quatre degrés de noblesse : deux du Haut Sang et deux du Bas Sang. Ceux du Haut Sang laissent croître leurs ongles jusqu’à un pouce de longueur et se rasent les côtés de la tête, ne laissant qu’une crête au milieu du crâne, plus longue pour les femmes que pour les hommes. La longueur de la crête varie selon la mode. Ceux du Bas Sang laissent aussi pousser leurs ongles, mais ils se rasent les côtés et l’arrière de la tête, laissant une calotte de cheveux sur le haut du crâne, avec une large queue derrière qu’on peut laisser croître, souvent jusqu’aux épaules pour les hommes, jusqu’à la taille pour les femmes. Ceux du plus haut rang du Haut Sang sont appelés Haute Dame et Haut Seigneur, et laquent les deux premiers ongles de chaque main. Ceux du niveau en dessous d’eux, mais toujours du Haut Sang, sont simplement appelés Dame et Seigneur, et ne laquent que les ongles de leurs index. Ceux du Bas Sang sont aussi appelés Dame et Seigneur, mais ceux du plus haut rang laquent les ongles des deux derniers doigts de chaque main, et ceux du niveau inférieur ne laquent que les ongles des auriculaires. L’Impératrice et les membres proches de la Famille impériale se rasent totalement la tête et laquent tous leurs ongles. On peut être élevé au Sang aussi bien que né du Sang, en récompense d’accomplissements exceptionnels ou au service de l’Empire.
Seandar : Capitale impériale du Seanchan, située au nord-est du continent seanchan. C’est aussi la plus grande cité de l’Empire.
Sei’mosiev : Dans l’Ancienne Langue, « Baisser les yeux » ou « Yeux baissés ». Chez les Seanchans, dire que quelqu’un est « sei’mosiev » signifie qu’il a perdu la face. Voir aussi SEI’TAER.
Sei’taer : Dans l’Ancienne Langue « regard droit » ou « regard direct ». Chez les Seanchans, se réfère à l’honneur et à la capacité de regarder quelqu’un dans les yeux. Il est possible d’« être » ou d’« avoir » sei’taer, ce qui signifie que la personne a de l’honneur et n’a pas perdu la face ; il est aussi possible de « gagner » ou de « perdre » le sei’taer. Voir aussi SEI’MOSIEV.
Serpents et Renards : Jeu très apprécié des enfants jusqu’à ce qu’ils mûrissent assez pour réaliser qu’on ne peut jamais gagner sans enfreindre les règles. Il se joue sur un échiquier sur lequel il y a une toile d’araignée de lignes, avec des flèches pour indiquer la direction à suivre. Il y a dix disques marqués de triangles pour représenter les renards, et dix disques marqués de lignes ondulées pour représenter les serpents. La partie commence en disant « Courage pour consolider, feu pour aveugler, musique pour éblouir, fer pour unir », en décrivant d’une main un triangle traversé d’une ligne ondulée. On lance les dés pour déterminer les mouvements du joueur, des serpents et des renards. Si un renard ou un serpent atterrit sur la pièce d’un joueur, il est éliminé de la partie, ce qui arrive toujours si l’on respecte les règles.
Shara : Pays mystérieux à l’est du Désert des Aiels où l’on trouve de la soie, de l’ivoire et des produits de luxe. Le pays est protégé par une nature inhospitalière et par des murs. On sait peu de choses de Shara, car les habitants veulent garder leur culture secrète. Les Sharans nient que les Guerres Trolloques les aient touchés, malgré les témoignages contraires des Aiels. Ils contestent avoir connaissance de la tentative d’invasion d’Artur Aile-de-Faucon, malgré des rapports de témoins oculaires du Peuple de la Mer. D’après le peu d’informations qui ont filtré à l’extérieur, les Sharans sont gouvernés par un monarque absolu, nommé Sh’boan si c’est une femme, Sh’botay si c’est un homme. Le souverain gouverne pendant sept ans, puis meurt. Le pouvoir passe alors à son partenaire qui dirige à son tour le pays durant sept années, puis meurt. Ce cycle se reproduit depuis la Destruction du Monde. Les Sharans croient que la mort est « la Volonté du Dessin ».
Il existe des gens qui canalisent à Shara, connus sous le nom d’Ayyads, et qui ont le visage tatoué dès la naissance. Les femmes des Ayyads appliquent strictement les lois ayyads. Les rapports sexuels entre Ayyad et étranger sont passibles de mort pour le non-Ayyad, et l’Ayyad est également exécuté si l’on peut prouver qu’il ou elle a contraint son partenaire. Si un enfant naît d’une telle union, il est exposé aux éléments et meurt. Les Ayyads mâles sont utilisés uniquement comme géniteurs. Ils ne reçoivent aucune éducation, ne sachant ainsi ni lire ni écrire. Quand ils atteignent leur vingt et unième année, ou qu’ils commencent à canaliser – ce qui survient en premier –, ils sont tués et incinérés. Les Ayyads canalisent le Pouvoir Unique seulement sur l’ordre de la Sh’boan ou du Sh’botay, qui est toujours entouré(e) de femmes ayyads.
Shen an Calhar : Dans l’Ancienne Langue « la Bande de la Main Rouge ». 1) Groupe légendaire de héros ayant accompli de nombreux exploits, et morts lors de la défense de Manetheren, quand le pays fut détruit pendant les Guerres Trolloques. 2) Formation militaire rassemblée, presque par hasard, par Mat Cauthon, et organisée selon les principes des forces militaires à l’époque où l’on considère que les l’art militaire connut son apogée, c’est-à-dire, à l’époque d’Artur Aile-de-Faucon et des quelques siècles qui l’ont immédiatement précédée.
Sisnera, Darlin : Haut Seigneur de Tear, il fut d’abord en rébellion contre le Dragon Réincarné, qu’il sert à présent en tant que Gouverneur de Tear.
So’jhin : La traduction la plus proche de l’Ancienne Langue serait « une hauteur au milieu des bas-fonds », quoique certains proposent « à la fois ciel et vallée », entre plusieurs autres possibilités. So’jhin est le terme appliqué par les Seanchans aux serviteurs héréditaires de haut rang. Ils sont da’covales, propriétés, pourtant ils occupent des postes d’autorité considérable et parfois de pouvoir. Même ceux du Sang adoptent profil bas devant les so’jhins de la Famille Impériale, et parlent aux so’jhins de l’impératrice elle-même comme à des égaux. Voir aussi SANG (LE) et DA’COVALE.
Sondage : 1) La capacité d’utiliser le Pouvoir Unique pour diagnostiquer un état de santé ou une maladie. 2) Capacité de découvrir des gisements de minerais à l’aide du Pouvoir Unique. Le fait que cette aptitude soit perdue depuis longtemps parmi les Aes Sedai explique que le terme désigne à présent une autre capacité.
Souche : Réunion publique chez les Ogiers. La réunion concerne un seul ou plusieurs steddings. Elle est présidée par le Conseil des Anciens d’un stedding, mais tout Ogier adulte peut y prendre la parole ou choisir un avocat pour parler à sa place. Une Souche se réunit souvent près de la plus grosse souche d’arbre d’un stedding, et peut durer plusieurs années. Quand se présente une question qui affecte tous les Ogiers, une Grande Souche est convoquée, et les Ogiers de tous les steddings se réunissent pour résoudre le problème. Les différents steddings organisent et hébergent les Grandes Souches à tour de rôle.
Succession : En général, quand une Maison succède à une autre sur le trône. En Andor, le terme est communément utilisé pour la lutte pour le trône qui a eu lieu après la mort de Mordrellen. La disparition de Tigraine avait laissé Mantear sans Fille-Héritière, et deux années passèrent avant que Morgase, de la Maison Trakand, ne monte sur le trône. En dehors de l’Andor, ce conflit fut connu sous le nom de Troisième Guerre de Succession de l’Andor.
Taborwin, Breane : Autrefois noble Dame blasonnée du Cairhien, elle a perdu sa fortune et son rang et n’est plus qu’une servante, mais elle entretient une relation amoureuse sérieuse avec un homme qu’elle aurait dédaigné autrefois.
Taborwin, Dobraine : Seigneur du Cairhien. Sert actuellement le Dragon Réincarné en qualité de Gouverneur du Cairhien.
Tarabon : Nation sur l’Océan d’Aryth. Autrefois grand pays commerçant, producteur de tapis, de teintures et d’autres biens, et siège de la Guilde des Illuminateurs, le Tarabon vit maintenant des temps difficiles. Déchiré par l’anarchie et la guerre civile, aggravées par des guerres contre l’Arad Doman et les Fidèles du Dragon, il était mûr pour la conquête à l’arrivée des Seanchans. Il est maintenant sous le contrôle absolu des Seanchans ; la maison de la Guilde des Illuminateurs a été détruite, et les Illuminateurs ont été faits da’covales. La plupart des Tarabonais semblent reconnaissants aux Seanchans d’avoir restauré l’ordre, et comme les Seanchans leur permettent de continuer à vivre avec un minimum d’ingérence dans leurs affaires, ils n’ont aucun désir de reprendre les armes pour tenter de les chasser. Il y a toutefois quelques seigneurs et soldats qui demeurent en dehors de leur sphère d’influence et combattent pour reconquérir leur pays.
Unités de longueur : 10 pouces = 1 pied ; 3 pieds = 1 pas ; 2 pas = 1 toise ; 1 000 toises = 1 mile ; 4 miles = 1 lieue.
Unités de poids : 10 onces = 1 livre ; 10 livres = 1 stone ; 10 stones = 1 quintal ; 10 quintaux = 1 tonne.
Unités de surface : 1 ruban = 20 toises x 10 toises (200 toises carrées) ; 1 corde = 20 toises x 50 toises (1000 toises carrées) ; 1 peau = 100 x 100 toises (10 000 toises carrées) ; 1 câble = 100 toises x 1000 toises (100 000 toises carrées) ; 1 marche = 1000 toises x 1000 toises (1/4 de mile) ; étoffe : 1 toise = 1 toise et 1 main x 1 toise et 1 main.