Ce que je voudrais que l’on vît dans mon livre, c’est qu’il est sorti tout entier de l’application d’un sens spécial […] qu’il m’est bien difficile de décrire. […]
L’image qui me paraît la meilleure pour faire comprendre ce qu’est ce sens spécial c’est peut-être celle d’un télescope qui serait braqué sur le temps.
Les passages en italique de ce roman sont pour l’essentiel de la main de Galilée ou de ses contemporains, voire de quelques visiteurs venus d’autres époques. J’ai effectué quelques changements dans ces textes, ainsi que de nombreuses élisions que je n’ai pas mentionnées, mais je me suis toujours appuyé sur des traducteurs partis du matériau d’origine, qu’il provienne de l’italien, du latin ou du français. Je voudrais en particulier rendre hommage à Mary Allan-Olney, Mario Biagioli, Henry Crew et Alfonso deSalvio, Giorgio de Santillana, Stillman Drake, John Joseph Fahie, Ludovico Geymonat, Maurice A. Finocchiaro, Pietro Redondi, James Reston Jr., Rinaldina Russell, Dava Sobel et Albert van Helden. Qu’ils soient ici remerciés.
Malgré les efforts de ces gens, et de bien d’autres, tous les écrits de Galilée n’ont pas encore été traduits en anglais. C’est vraiment dommage, non seulement pour les romanciers qui écrivent des romans sur lui, mais pour tous les anglophones qui ne parlent pas l’italien et qui voudraient en savoir davantage sur l’histoire des sciences, ou sur l’un de ses plus grands personnages. Ses œuvres complètes ont d’abord été éditées par Antonio Favaro, au tournant du siècle dernier, avant d’être récemment revues et réactualisées grâce à un travail en collaboration. Indubitablement, un programme d’histoire des sciences en anglais, un département d’italien ou une édition universitaire pourraient rendre le grand service de publier une traduction complète en anglais des Opere. Le projet pourrait même être entrepris sous la forme d’un Wiki, un effort commun en ligne. J’espère que cela se fera. Ce serait si bien de pouvoir continuer à lire Galilée, de découvrir d’autres paroles de lui, même après que j’aurai mis le point final de cette phrase et qu’il se glissera dans ces pages.
Au revoir, maestro ! Merci !