13.

Jason se réveilla au cours de la nuit et ne put se rendormir. Il savait que ce n’était pas son corps qui résistait au sommeil, c’était son esprit qui était tellement plein de questions qu’à demi engourdi d’appréhension, il refusait le repos.

Finalement, il se leva et commença à s’habiller.

De son lit, Martha lui demanda :

— Que se passe-t-il, Jason ?

— Je n’arrive pas à dormir, répondit-il. Je vais faire un petit tour.

— Prends ta pèlerine, le vent pourrait bien être froid cette nuit, lui conseilla-t-elle. Et essaye de ne pas t’en faire, tout se passera bien.

En descendant l’escalier, il se dit qu’elle avait tort. Il savait qu’elle devait avoir tort. Elle disait cela pour essayer de le rassurer. Cela ne se passerait pas bien. Avec le retour des Autres sur la Terre, la vie allait changer, elle ne serait plus jamais la même.

Quand il parvint dans le patio, le vieux Bowser sortit en titubant de derrière la cuisine. Le chien plus jeune qui l’accompagnait d’habitude dans ses promenades était invisible – et les autres aussi. Ils dormaient quelque part, ou bien chassaient le raton-laveur ou essayaient d’attraper quelque souris dans le maïs. La nuit était calme, assez froide, donnant une impression à la fois glaciale et mélancolique. Suspendue à l’ouest du ciel, une lune mince dominait les falaises boisées qui bordaient le Mississippi. L’odeur légère et pénétrante des feuilles mourantes flottait dans l’air.

Jason descendit le sentier qui menait aux rochers surplombant le confluent des deux fleuves. Le vieux chien le suivit lourdement. Le croissant de lune n’éclairait presque pas, mais Jason se dit qu’il n’avait pratiquement pas besoin de lumière, il avait si souvent suivi ce sentier qu’il pouvait le retrouver dans le noir.

La terre était calme, se dit-il. Pas seulement ici, mais partout. Calme, se reposant après tous ces siècles mouvementés durant lesquels les hommes avaient coupé ses arbres, arraché ses minerais, labouré ses prairies, construit partout sur elle et pêché dans ses eaux. Après ce bref repos, tout allait-il recommencer ? Le vaisseau qui faisait route vers eux n’était qu’un vaisseau de reconnaissance pour retrouver la vieille Terre, pour s’assurer que les astronomes avaient fait des calculs corrects, pour la survoler et rapporter des informations. Et ensuite, se demanda Jason, qu’arrivera-t-il ? Les humains ne feraient-ils rien de plus, contents d’avoir satisfait une curiosité intellectuelle, ou bien, au contraire, réaffirmeraient-ils leur ancien droit de propriété – bien qu’il doutât fort que l’on ait jamais pu prétendre que l’homme possédait vraiment la Terre. Il s’en était plutôt emparé, l’arrachant aux autres créatures qui avaient sur elle autant de droits que lui, mais qui n’avaient pas l’intelligence – ou l’ingéniosité, ou le pouvoir – d’affirmer leurs droits. L’homme avait plutôt été l’intrus arrogant et envahissant que le propriétaire. Il s’était imposé par sa force d’esprit – qui pouvait être aussi détestable que la force musculaire – érigeant ses propres règles, assignant ses propres buts, établissant ses propres valeurs avec une indifférence totale pour les autres créatures vivantes.

Une ombre s’éleva hors d’un bosquet de chênes et s’enfonça dans un profond ravin, engloutie par l’obscurité et le silence dont elle faisait partie. Une chouette, se dit Jason. Il y en avait beaucoup, mais seul un promeneur nocturne pouvait les voir puisqu’elles se cachaient le jour. Quelque chose se glissa dans les feuilles et Bowser pointa une oreille, renifla, mais n’entama pas de poursuite – soit qu’il en sût trop, soit qu’il fût trop vieux et trop raide. Très probablement une belette. Ou peut-être un vison, bien que ce fût un peu trop éloigné de l’eau pour un vison. Trop gros pour être une souris, trop silencieux pour un lapin ou pour une loutre.

L’homme en venait à connaître ses voisins quand il ne les chassait plus, se dit Jason. Autrefois, lui-même les chassait comme l’avaient fait beaucoup d’autres une fois que les espèces sauvages avaient eu le temps de se repeupler, d’atteindre un nombre qui rendait la chasse raisonnable. Ils appelaient cela du sport, mais c’était simplement un euphémisme pour désigner la soif de sang que l’homme traînait derrière lui depuis les temps préhistoriques, à l’époque où la chasse était une question de vie ou de mort. L’homme, le frère des carnivores, le plus grand carnivore, pensa-t-il. Maintenant, il n’était nul besoin pour ses semblables de prendre pour cible leurs frères des bois et des marais. La viande était fournie par les troupeaux de bovins et de moutons, mais il supposait que cela revenait sans doute quand même à un mode de vie carnivore modifié. Même si l’on voulait chasser, il aurait fallu revenir à l’arc et aux flèches, ou à la lance. Les fusils étaient toujours dans leurs râteliers, méticuleusement nettoyés et huilés par les soins des robots, mais la réserve de poudre était épuisée depuis longtemps et il n’y avait aucun moyen de la renouveler sans beaucoup d’études et d’efforts laborieux.

Le sentier montait la colline jusqu’au petit champ où le maïs était mis en gerbes éparpillées et dans lequel poussaient des potirons. Dans un jour ou deux, les robots emporteraient les potirons pour les stocker en vue de l’hiver, mais le maïs serait probablement laissé en gerbes jusqu’à la fin de tous les autres travaux d’automne. On le rentrerait plus tard, ou, plus vraisemblablement, on l’égrènerait sur place, dans le champ, bien après la venue de la neige.

Dans le pâle clair de lune, les gerbes rappelaient à Jason un camp indien, et cette vue lui fit se demander si les robots avaient apporté la farine, le maïs, le bacon et les autres provisions au camp d’Horace Nuage Rouge comme il leur en avait donné l’ordre. Ils l’avaient sans doute fait, les robots étaient très méticuleux dans tous les domaines. Il en vint à se demander comme il l’avait souvent fait, ce que s’occuper de Martha et de lui, de la maison et de la ferme leur apportait. Ou même, d’ailleurs, ce qu’ils retiraient de quoi que ce soit… Ézéchiel, les autres robots du monastère, et ceux qui construisaient leur mystérieux projet en amont du fleuve ? Cet étonnement, il s’en rendait compte, provenait de l’ancienne conception de profit qui avait été l’obsession et le principal soutien de la race humaine, autrefois. On ne faisait rien si l’on n’en retirait pas quelque profit matériel. C’était un tort, bien entendu, mais parfois, la vieille habitude, la vieille manière de penser ressortait encore – et il se sentit légèrement honteux qu’elle surgisse encore.

Si les humains reprenaient possession de la Terre, l’ancienne conception du profit et les philosophies subsidiaires qui en découlaient seraient rétablies. En dehors des bénéfices qu’elle avait peut-être tirés de ses cinq mille ans de repos du fléau humain, la Terre ne serait pas mieux lotie qu’auparavant. Il n’y avait qu’une bien maigre chance, il le savait, pour qu’ils ne la revendiquent pas. Ils n’ignoraient pas, bien sûr, que la plupart de ses ressources étaient épuisées, mais cette considération elle-même ne rentrerait peut-être pas en ligne de compte. Il pouvait y avoir chez nombre d’entre eux (il ne pouvait pas en être sûr, John n’avait rien dit à ce sujet) le désir de revenir sur la planète ancestrale. Bien sûr, cinq mille ans devraient avoir été un laps de temps suffisant pour leur faire considérer comme leur propriété les planètes sur lesquelles ils vivaient maintenant, mais on ne pouvait pas en être sûr. Au mieux, la Terre serait très probablement soumise à des flots de touristes et de pèlerins revenant rendre un hommage sentimental à la planète mère de l’humanité.

Il dépassa le champ de mais et suivit une crête étroite jusqu’au promontoire rocheux qui dominait le confluent des fleuves. La lune décroissante éclairait ceux-ci et les rendait semblables à deux brillants rubans d’argent taillés dans les bois sombres de la vallée. Il s’assit sur son rocher habituel, s’enveloppant dans sa lourde cape pour se protéger de la fraîcheur du vent nocturne. Assis dans le silence et la solitude, il fut surpris de ne pas ressentir cette solitude. Et ceci parce qu’il était chez lui, pensa-t-il. Personne ne pouvait se sentir solitaire chez soi.

Bien sûr, c’était pour cette raison qu’il envisageait le retour des Autres avec une telle horreur. Il ne pouvait pas supporter l’invasion de son foyer, du pays dont il avait fait son territoire – de la même manière que les autres animaux délimitaient leurs droits territoriaux, non pas en vertu de quelque droit humain, non par un sens de propriété, mais simplement en vivant dans cet endroit. Il ne s’imposait pas, il ne disputait pas à tous ses petits voisins sauvages le droit d’utiliser et de parcourir le pays, il se contentait d’y vivre en paix.

On ne devait pas les laisser faire, se dit-il. Il ne fallait pas leur permettre de revenir et de corrompre à nouveau la Terre. Il ne fallait pas qu’ils la contaminent une seconde fois avec leurs machines. Il devait trouver un moyen de les arrêter – et, au moment où il se disait cela, il savait qu’il n’existait aucun moyen. Un vieil homme égoïste ne pouvait s’opposer à l’humanité tout entière. Peut-être n’en avait-il pas le droit ? Ils n’avaient que trois planètes, et la Terre leur en donnerait une de plus, tandis que l’autre portion de l’humanité (celle qui avait échappé au coup de filet qui avait arraché les Autres de la Terre) avait toute la galaxie, peut-être même tout l’univers s’ils désiraient jamais s’étendre dans tout l’univers.

Oui, mais ni lui, ni Martha, n’étaient jamais partis dans la galaxie. Ils étaient ici chez eux. Pas seulement dans ces quelques acres, mais sur la Terre tout entière. Et il y avait aussi les autres, les Indiens de Leech Lake. Qu’adviendrait-il d’eux ? Que leur arriverait-il, à eux et à leur mode de vie, si les Autres revenaient ? Les parquerait-on de nouveau dans des réserves ?

Là-bas, sur la crête, une pierre se mit à rouler le long de la pente. Jason sauta rapidement sur ses pieds.

— Qui est-ce ? demanda-t-il.

Cela pouvait être un ours, ou un cerf. En fait, ce n’était ni l’un, ni l’autre.

— C’est Ezéchiel, monsieur, dit une voix. Je vous ai vu quitter la maison et je vous ai suivi.

— Venez, dit Jason. Pourquoi m’avoir suivi ?

— Pour vous remercier, dit le robot. Pour vous apporter mes remerciements très sincères.

Il sortit lourdement de l’obscurité.

— Asseyez-vous sur ce rocher, dit Jason. C’est plus confortable, ici.

— Je n’ai pas besoin de confort, je n’ai pas besoin de m’asseoir.

— Et pourtant, il vous arrive de le faire, dit Jason. Je vous ai souvent vu assis sur le banc, sous le saule pleureur.

— Ce n’est que de l’affectation, reconnut Ezéchiel. Je singe mes supérieurs d’une manière indigne. J’ai grand honte de moi-même.

— Continuez à avoir honte si cela vous fait plaisir, dit Jason, mais je vous en prie, cédez à mon caprice, j’ai besoin de confort, besoin de m’asseoir, et je me sentirais très gêné si vous restiez debout.

— Puisque vous insistez, dit Ezéchiel.

— Certainement, j’insiste, dit Jason. Et, dites-moi maintenant, quelle est cette gentillesse imaginaire dont vous voulez me remercier ?

— C’est au sujet du pèlerin.

— Oui, je sais, Thatcher m’en a parlé.

— Je suis pratiquement sûr que ce n’est pas un pèlerin, dit le robot. Je sais que Nicomède a dit à Thatcher que c’en était un. Il a pris ses désirs pour des réalités. Il est si facile de faire cela quand on désire quelque chose très fort, monsieur.

— Je comprends, dit Jason.

— Cela aurait été merveilleux s’il s’était agi d’un pèlerin, cela aurait signifié que le bruit du travail dans lequel nous nous sommes lancés avait été propagé. Vous comprenez, pas un robot-pèlerin, mais un pèlerin humain…

Jason ne fit pas un mouvement. Le vent fit voler la robe que le robot portait. Ezéchiel la saisit, essayant de la serrer contre sa charpente.

— L’orgueil, dit-il, c’est cela qu’il faut combattre. Par exemple, s’asseoir quand il n’y a nul besoin de s’asseoir, porter une robe quand il n’est point besoin d’en avoir une, faire les cent pas dans le jardin pour réfléchir quand on pourrait tout aussi bien réfléchir immobile…

Jason resta assis, sans bouger, gardant la bouche close alors qu’il aurait voulu hurler des questions : Qu’est-ce que ce pèlerin ? Qui est-il ? D’où vient-il ? Qu’a-t-il fait, toutes ces années ? Mais, il se rappelait avec un amusement amer que, jusqu’à quelques instants auparavant, le souci, l’inquiétude du retour de la race humaine avaient balayé tout intérêt réel en ce qui concernait l’étranger du monastère.

— Ce que je veux dire est ceci, dit Ezéchiel. Je sais combien les êtres humains de la maison ont recherché d’autres humains dans le monde. Je me souviens des bruits qui couraient et comment ces bruits vous ont déçu, l’un après l’autre. Et voilà qu’aujourd’hui, un être humain apparaît enfin. Vous auriez eu absolument le droit de venir immédiatement le revendiquer, et pourtant, vous ne l’avez pas fait, vous vous êtes tenu à l’écart, vous nous avez laissés avoir notre humain. Vous nous avez donné notre heure de gloire.

— Nous avons pensé que c’était votre affaire, dit Jason. Nous en avons parlé et nous avons décidé de ne pas intervenir. Nous pourrons parler à cet homme plus tard, il est peu probable qu’il se sauve. Il doit avoir longtemps voyagé pour arriver ici.

— Notre heure de gloire, poursuivit Ezéchiel, mais aussi une heure décevante car nous savons maintenant que nous n’avons rien fait que nous abuser nous-mêmes. Je me demande parfois si toute notre vie n’est pas illusoire.

— Vous ne m’aurez pas, dit Jason, je me refuse à jouer à votre petit jeu de martyr. Je sais que cela fait des années que vous vous interrogez, que vous vous rongez les sangs en vous demandant si vous avez bien fait, si vous n’avez pas commis de blasphème, si vous n’allez pas être frappés de mort pour votre présomption. Eh bien, en tout cas, vous n’êtes pas morts…

— Voulez-vous dire que vous nous approuvez ? Que vous, un être humain…

— Non, dit Jason. Je n’approuve ni ne désapprouve. Sur quelles bases pourrais-je juger ?

— Mais pourtant, il y a eu un temps…

— Oui, je sais. Il y a eu un temps où l’homme faisait des images de bois et d’argile et les adorait. Il y a eu un temps où il a pensé que le soleil était Dieu. Combien de fois l’homme doit-il se tromper avant d’apprendre la vérité ?

— Je vois ce que vous voulez dire, répondit Ezéchiel. Pensez-vous que nous connaîtrons jamais la vérité ?

— Avec quelle force désirez-vous la connaître ?

— Nous la cherchons avec toute notre énergie, dit Ezéchiel. C’est le but qui est en nous, n’est-ce pas ?

— Je ne sais pas, reconnut Jason. J’aimerais beaucoup le savoir.

Comme c’était ridicule, pensa-t-il, être assis là, sur cette crête venteuse, au cœur de la nuit, et discuter des chances de trouver la vérité – n’importe quelle vérité – avec un robot fanatique. Il pouvait parler à Ezéchiel du Principe que John avait trouvé ou de l’extra-terrestre qui était venu chercher une âme. Et quel bien cela lui ferait-il ?

— Je vous ai parlé de mes ennuis, dit Ezéchiel. Vous avez aussi les vôtres. Vous vous promenez dans la nuit en pensant à vos soucis.

Jason grogna sans se compromettre. Il aurait dû s’en douter, les robots savaient parfois ce qui se passait avant que vous le sachiez vous-même, semblait-il. Quand ils le voulaient, ils marchaient sans bruit et écoutaient. Et une fois entendues, les nouvelles se transmettaient de l’un à l’autre à la vitesse de l’éclair. Thatcher avait dû les entendre parler à table puis, plus tard, dans le patio quand ils avaient écouté le concert dans le soir si net et si beau après la pluie (d’ailleurs, quand on y repensait, il s’était passé quelque chose de très bizarre pendant ce concert). Mais il n’y avait pas que Thatcher. Peut-être même Thatcher moins que les autres. Ils étaient toujours là. Ils écoutaient, prêtaient l’oreille et, plus tard, discutaient interminablement entre eux de ce qu’ils avaient entendu. Bien sûr, il n’y avait rien à redire à cela, personne n’avait rien à cacher. Mais leur obsession du moindre détail humain était quelquefois déconcertante.

— Je partage votre grande inquiétude, dit Ezéchiel.

— Comment cela se fait-il ? demanda Jason avec surprise.

— Je comprends ce que vous devez ressentir, lui dit le robot. Peut-être pas ce que ressentent tous les autres, ceux qui se trouvent dans les étoiles, mais vous et Miss Martha, certainement, vous deux…

— Il n’y pas que nous, dit Jason. Et les tribus ? La vie de leurs ancêtres a été bouleversée autrefois. Cela va-t-il se reproduire ? Ils se sont fait une nouvelle vie, devront-ils l’abandonner ? Et vos semblables ? Seriez-vous plus heureux s’il y avait davantage d’êtres humains ? De temps à autre, je pense que oui.

— Certains d’entre nous le seraient peut-être, répondit Ezéchiel. Notre fonction est de servir et il y a si peu de monde à servir. Si seulement les tribus…

— Mais vous savez bien qu’elles ne veulent pas. Elles ne veulent rien avoir à faire avec vous.

— J’allais dire qu’une certaine proportion d’entre nous ne seraient peut-être pas ravis du retour des Autres. Je ne sais pas grand-chose de ceux-là, mais ils se son : lancés dans un projet…

— Vous voulez parler de la construction en amont du fleuve ?

Le robot hocha la tête.

— Vous pourriez peut-être leur parler, vous pourriez trouver de l’aide auprès d’eux.

— Vous pensez qu’ils nous aideraient, qu’ils voudraient bien nous aider ?

— On parle de nouvelles idées merveilleuses, de travail extrêmement ingénieux, dit Ezéchiel. Je ne comprends rien à tout cela.

Voûté, Jason ne bougea pas de son rocher. Il frissonna et enroula plus étroitement la cape autour de ses épaules. La nuit semblait tout à coup plus sombre, plus solitaire, peut-être un peu plus effrayante.

— Merci, dit-il, j’aviserai.

Dès le lendemain matin, il descendrait jusqu’à l’embarcadère et parlerait à Horace Nuage Rouge. Horace saurait peut-être quoi faire.

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