Chapitre 11 Nettoyeurs

Umbo et Param ne voyaient aucune raison valable d’attendre trois longues années pour vérifier si l’avertissement qu’ils avaient lancé aux Éclaireurs à propos des souris clandestines avait porté ou non ses fruits. Umbo suggéra d’accélérer à nouveau le cours des événements. Param accepta et relaya la proposition aux autres.

« Vu le sort réservé à Param par les souris dans l’entremur d’Odin, nous y sommes devenus indésirables. Et où vivre ici ? On ne va pas vagabonder ainsi pendant trois ans.

— On a été trop gâtés chez les Enfants d’Odin… déplora Miche. Le grand luxe… plus qu’à O où on était déjà traités comme des rois !

— Avec une bibliothèque encore plus grandiose, observa Umbo.

— Hors de question d’abandonner le roi Knosso, on vient à peine de fêter nos retrouvailles ! intervint Olivenko.

— Proposons-lui de venir, suggéra Umbo. Si les Nettoyeurs décident de tout raser une fois de plus, on essaiera autre chose. Knosso ne sera pas de trop.

— Et Rigg ? souleva Miche. Comment nous retrouvera-t-il ? Sans Param, impossible pour lui de nous rejoindre dans le futur.

— Il n’aura qu’à suivre nos traces jusqu’ici, ce n’est pas si sorcier… grinça Umbo.

— Encore faut-il qu’il en ait envie… ajouta Param.

— Ça suffit, tous les deux, grogna Miche.

— C’est lui qui nous a abandonnés ! fit remarquer Olivenko.

— On ignore s’il sera encore lui-même avec ce crocheface sur le nez, poursuivit Param.

— Si Vadesh ne le tue pas avant, frémit Olivenko. Rigg est un inconscient. »

Miche s’assit sur le sable, la tête basse.

« Miche, rappelle-toi qui et ce que nous sommes, lui lança Umbo. Si Rigg n’est pas à nos côtés le jour de la fin du monde, peu importe ce qu’il advient avec les Nettoyeurs, nous irons le retrouver dans le passé.

— Et ça, qui va l’en protéger ? répliqua Miche en pointant un doigt vers son visage.

— Que veux-tu qu’il lui fasse ?

— Ce truc a bien failli me bouffer le cerveau.

— Tu penses que Rigg est plus faible que toi ?

— Ce n’est encore qu’un enfant », argua Miche.

Sa remarque fit beaucoup rire Umbo.

« Param aussi, et moi aussi, fit remarquer le jeune cordonnier.

— Vous n’êtes pas en train de vous colleter avec un crocheface, observa Miche.

— Non, mais on va bientôt le faire avec des Nettoyeurs.

— Qu’ils arrivent, déjà, tempéra le tavernier. Et si c’est le cas, fuyez.

— Rigg a plus de force que tu ne crois.

— Plus que moi ? douta Miche.

— Plus qu’il n’en faut, assura Umbo. Ce n’est pas ton tour de biceps qui a terrassé le crocheface, si ?

— Non, c’est ma volonté.

— Rigg n’en manque pas.

— Il est toujours tellement soucieux de plaire…

— Il est soucieux de bien faire, ce n’est pas la même chose », plaida le jeune cordonnier.

Knosso les rejoignit une fois le soleil suffisamment haut dans le ciel pour réchauffer le sable de ses doux rayons. Il accepta sans hésitation de les accompagner dans le futur.

« Au moins ma vie d’aventurier ne se résumera pas à une traversée du Mur ! Merci pour l’invitation à quelques semaines de la fin du monde.

— Vous étiez au courant pour la fin du monde ? s’enquit Umbo.

— Oui, bien sûr, confirma Knosso. Le Garde-Terres nous l’a dit – par “nous”, j’entends les gens de la mer – il y a bien des générations déjà. À peu près à l’époque où le Livre du Futur a fait son apparition dans l’entremur d’Odin, si j’en crois ce que vous nous avez raconté à propos des Enfants d’Odin.

— Le peuple de Lar savait donc ce que celui de Ram ignorait… observa Olivenko.

— Dans l’entremur de Ram, on nous a créés, rappela Param. Et qui aurait cru une telle prophétie, de toute façon. Ici, les gens connaissent l’identité de leur sacrifiable. Dans le nôtre, c’est une légende. Un mythe. Un faiseur de miracles.

— Un arpenteur de mondes, ajouta Umbo.

— L’Homme en Or, poursuivit Olivenko.

— L’Immortel, enchérit Miche.

— Le Jardinier, termina Param. Et même Rigg, qui l’appelait Père, qu’aurait-il fait de cette information, si Ramsac la lui avait dévoilée ? L’histoire de notre entremur s’en serait retrouvée modifiée. Tandis que l’entremur de Lar… possède-t-il seulement une histoire ?

— Le récit de tante Zef ne t’en a pas convaincue ? s’étonna Knosso.

— Si, mais cela reste un conte, une somme de mémoires, objecta Param. L’histoire est figée. La vie sous l’eau est…

— D’une infinie variété, l’interrompit Knosso.

— Il ne s’y passe rien ! insista Param.

— Vous n’avez ni temps ni saison, abonda Umbo.

— Faux ! plaida Knosso. Mais ce n’est pas loin d’être vrai, en effet. Ma vie ici me comble. Mais non, nous n’avons pas de guerres, à part celle que nous menons sans cesse contre les grands prédateurs marins, ce qui nous oblige à faire front sous une même bannière contre un ennemi commun. Après onze mille années de lutte, les monstres ont appris à éviter nos rivages. Mais les Larmuriens sont restés suffisamment sages pour ne pas les traquer jusqu’à leur extinction. Ils auraient pu : la barrière du Mur piège les orques et les requins, où ils deviennent des proies faciles pour nos harpons.

— Vous avez décidé de maintenir votre némésis en vie », observa Param.

Umbo nota que Knosso était passé du « ils » au « nous ». Il n’appartient plus à l’entremur de Ram. Il se réjouit peut-être de sa nouvelle aventure, d’expérimenter son premier voyage dans le temps, mais sa vie est ici, parmi les Larmuriens. S’il doit sauver un monde, ce sera celui-ci. Il n’aspire à aucun retour triomphal sur ses anciennes terres.

Si par miracle nous, nous y retournons, alors peut-être Rigg et Param connaîtront-ils la gloire et le sacre royal. S’ils parviennent à lever une armée, à vaincre le Général Citoyen et Hagia Sessamin, ils reprendront leur place sous la Tente de lumière. Mais il n’y aura de place nulle part pour moi.

L’histoire de Ram étant ce qu’elle était, songea soudain Umbo, il y avait fort à parier que Rigg et Param deviendraient un jour ennemis et qu’une vilaine guerre civile éclaterait entre les partisans d’une monarchie masculine et les nostalgiques d’Aptica Sessamin. Sans oublier les tenants de la restauration de la République du Peuple et les fidèles serviteurs du Général Citoyen. Tout ce monde-là, désespérément insatisfait, écrirait de nouvelles pages d’histoire sanglantes et connaîtrait un destin excitant pour les uns, terrible et tragique pour les autres.

Quel meilleur choix que celui de Knosso, tout compte fait ?

Tout cela restait d’une importance toute relative. Car Umbo doutait fort qu’aucune de leurs actions n’infléchisse jamais réellement le cours de l’Histoire. Les Nettoyeurs étaient venus à neuf reprises. La seule différence, pour cette dixième édition, serait qu’en lieu et place de lettres ou de livres, c’était eux-mêmes qu’Umbo et ses amis allaient renvoyer dans le passé, comme témoins. Enfin, témoins… avec des Nettoyeurs en plein ciel attendant patiemment que la dernière fleur se flétrisse à la surface du Jardin, ils n’apprendraient sans doute pas grand-chose depuis leur plage isolée sur l’entremur de Lar…

« Allons-y, proposa Miche. Inutile de préparer un casse-croûte pour le voyage. Avançons suffisamment pour voir ce qui se passe, et rentrons.

— Même si les Nettoyeurs ne viennent pas ? demanda Umbo. Et si rien ne se passe ?

— On décidera une fois sur place », trancha Param.

Ils joignirent leurs mains. Param les propulsa progressivement vers le futur, sectionnant le temps par généreuses tranches, bondissant de l’une à l’autre plus vite que jamais auparavant. Ils passèrent ainsi non pas deux mais trois saisons, ne ralentissant qu’à l’approche de la date visée. Une large congrégation de Larmuriens se rassembla peu à peu sous leurs yeux. Param ramena le groupe de voyageurs dans le flot normal du temps.

Larsac était là. Vadesh aussi.

« Assister à cet événement seul dans mon coin aurait été dommage », lança ce dernier.

Il n’est pas là que par manque de compagnie, songea Umbo, que la justification spontanée du sacrifiable ne convainquait qu’à moitié.

Pourquoi Vadesh lui avait-il toujours paru si fourbe, et Larsac, si transparent et honnête ? Ils avaient le même visage, la même voix. Ils étaient deux clones, deux machines identiques. Deux copies conformes du père de Rigg, Ramsac. Et d’Odinsac également. Umbo confia ses observations à Miche, qui lui confirma.

« Il existe entre eux de subtiles différences, observa le tavernier. Ton œil y a été sensible, ton oreille aussi. Mais sans l’aide d’un crocheface, ces détails ne t’ont pas immédiatement frappé. En onze mille années, des machines identiques à l’origine mais capables de se réparer seules finissent fatalement par se distinguer, par l’expérience, l’usure, les habitudes. Vadesh ne supporte pas la solitude. Il recherche désespérément la compagnie humaine, bien plus que les autres.

— Peut-être que tout le monde la recherche, observa Umbo, mais que Vadesh en a été privé tellement longtemps qu’il a du mal à le cacher.

— À moins qu’il ne s’agisse d’une ruse délibérée pour faire croire qu’il est différent, supputa Miche. Mais cela constituerait déjà une différence en soi… ce qui, au bout du compte, reviendrait au même. »

Les Larmuriens se regroupèrent autour de Knosso pour célébrer son retour après trois années d’absence. Prévenus par le Garde-Terres de son intention d’accompagner dans le futur les natifs de l’entremur de Ram, ils n’en avaient pas moins éprouvé de la peine, surtout après son départ précipité sans même un au revoir.

« Mais vous me reverrez bien assez tôt, les rassura Knosso. Dès que les Nettoyeurs arriveront. Je reviendrai, ne vous inquiétez pas. » Puis, confus, il se tourna vers Umbo, Param et les autres. « N’aurais-je pas dû être déjà de retour ? Pourquoi semblent-ils surpris, si je suis revenu tout leur dire ?

— Votre retour altérera la chaîne causale et la présente rencontre n’aura jamais lieu – pas de la sorte, du moins, expliqua patiemment Umbo. Ils vivront une vie différente de celle vécue ces trois dernières années. Une vie dont vous ferez partie, où votre absence aura duré un jour à peine.

— Suis-je si important pour eux, que ma présence ou mon absence change tout pour eux ? questionna Knosso.

— Nous sommes tous aussi importants, fit remarquer Umbo. Mais nous n’influençons pas tout. Les gens qui se marient dans le cours présent des choses le feront certainement au prochain cycle. Mais nous ne vivons tous qu’une vie.

— Et les bébés ?

— Ceux qui doivent naître naîtront, indiqua Umbo. Chacun sera sensiblement différent de son “double”. Le mélange de gènes parentaux et la date de conception varieront d’une version de l’enfant à une autre. Et ce ne sera peut-être pas chaque fois le même spermatozoïde qui gagnera la course !

— Doit-on vraiment discuter de cela en toute décontraction ? s’offusqua Param.

— Aucun sujet n’est tabou dans l’entremur de Lar, observa Knosso. Mais vous m’avez appris ce que je désirais savoir. Nous pouvons clore le débat pour l’instant… Mais au fait, nous en souviendrons-nous à notre retour ?

— Nos souvenirs ne nous quittent jamais, expliqua Umbo. Tous les événements vécus sont conservés dans la chaîne causale – dans notre chaîne causale. Ce n’est pas le temps mais la causalité qui subsiste. Toute cause dont les effets perdurent sur les voyageurs du temps forme un souvenir impérissable. Les événements n’ayant eu aucun effet sur nous s’estompent. Ils créent une version autre du futur qu’il nous est impossible de connaître.

— Vous devez être de vrais génies pour vous rappeler tout cela, le flatta Knosso, puis il rejoignit les Larmuriens impatients de lui parler.

— Le Knosso que j’ai connu aurait retourné le problème dans tous les sens jusqu’à en saisir les moindres subtilités… observa Olivenko.

— Tout le monde vieillit, philosopha Miche. L’exubérance de la jeunesse cède la place au constat qu’en apprendre davantage ne rend pas les choses forcément plus claires.

— Il faudrait arrêter d’apprendre ?

— Chaque jour apporte son nouveau lot de connaissances, poursuivit Miche, mais on ne place plus trop d’espoirs dessus. Quand on est jeune, on attend des choses apprises un jour qu’elles soient toujours vraies le lendemain.

— J’espère ne jamais devenir aussi vieux…

— Je n’ai jamais été aussi jeune, plaisanta Miche. Mais je prends toujours plaisir à admirer mes jeunes agneaux en train de s’ébattre dans leur pré ! »

Les minutes s’égrenèrent, jusqu’à ce que les sacrifiables leur annoncent l’heure fatidique – sur laquelle tous les Livres du Futur concordaient – bientôt venue.

Les voyageurs du temps formèrent une chaîne, mains jointes, afin qu’Umbo puisse les renvoyer dans le passé au premier signe de danger.

« Les Messagers ont quand même eu le temps d’écrire leurs Livres du Futur, rappela Olivenko. Ça nous laisse un peu de marge pour réagir.

— Dans le cas contraire, fit remarquer Param, on grillera sur place sans avoir le temps de savoir ce qui a coincé dans notre plan. »

Une minute avant l’échéance tant attendue, Rigg apparut. Miche, le plus alerte de tous, l’aperçut en premier. Il lâcha Umbo par réflexe, brisant du même coup le cercle de mains jointes.

« Rigg ! hurla-t-il. Tu as réussi !

— Tu es venu ! » s’exclama Umbo.

Rigg avait une tête terrible. Le crocheface n’avait pas encore parfaitement fusionné avec lui. Les stigmates de la symbiose, effacés chez Miche avec le temps, restaient apparents. Ses yeux encore mal positionnés étaient de guingois et gênants à regarder. Umbo se serait apitoyé sur le sort de son ami s’il n’avait eu sous les yeux les Compagnons des Larmuriens et le parasite du tavernier pour se rassurer. Il se sentit tout de même peiné : Rigg avait été joli garçon, dans son style. S’il rentrait ainsi chez eux, dans l’entremur de Ram, il passerait pour une bête de foire. Personne ne le couronnerait jamais Roi-en-la-Tente. Aucune guerre civile n’éclaterait, finalement. Pas une personne sensée n’oserait se ranger à ses côtés.

Cela dit, Rigg s’en plaindrait-il ? Il n’avait jamais couru après le pouvoir. Il aspirait juste au bonheur des autres, avait compris Umbo. S’il insistait parfois, ce n’était pas pour imposer sa manière de faire, mais seulement pour que les choses soient bien faites.

Comme à l’instant même, alors qu’il commandait à tout le monde de reprendre sa place dans le cercle et qu’il s’insérait dans le groupe entre Olivenko et Knosso, lui-même relié à Param, qui tenait Umbo, qui tenait Miche.

« Pourquoi les autres ne se joignent-ils pas à nous ? les interrogea Rigg. On pourrait tous retourner dans le passé à l’arrivée des Nettoyeurs.

— Pour que chacun vive avec son double pendant encore trois ans ? souleva Mère Mock, qui discutait avec Knosso avant le retour subit de Rigg.

— C’est l’heure », annoncèrent Larsac et Vadesh d’une seule et même voix, comme les deux clones qu’ils avaient été du temps de leur création.

Ils patientèrent.

« Ils sont en retard, observa Larsac, seul cette fois. Et les orbiteurs ne signalent aucune présence des Nettoyeurs.

— Ils n’en signaleront aucune, assura Rigg, car les Nettoyeurs ne viendront jamais. »

Les autres lâchèrent la main de leur voisine ou de leur voisin et exigèrent des explications.

« Les Terriens n’y étaient pour rien, les Éclaireurs non plus, les affranchit Rigg. Ram Odin vivait encore. Il est resté en stase dans le vaisseau de Vadesh, ne se réveillant que de temps à autre pour mettre son nez dans les affaires du monde et annuler les ordres que je donnais aux vaisseaux. L’arrivée des Éclaireurs l’a terrifié, car elle signifiait sa mise à pied. Alors il a préféré ordonner la destruction du Jardin plutôt que de voir d’autres colons arriver ou les Terriens s’entretenir avec nous. C’est sur son ordre que les orbiteurs ont agi.

— Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis ? s’enquit Umbo.

— Le couteau avec lequel il a essayé de me tuer, confia Rigg. Le crocheface m’a aidé à le désarmer. Ensuite, je suis retourné dans le passé pour faire valoir mon droit à une légitime défense anticipée, en mettant fin à ses jours.

— C’était risqué, estima Vadesh. Mais je comprends votre geste. Et je vous crois sur parole lorsque vous dites qu’il a essayé de vous tuer ; cela ne me surprend guère. Il avait peur de ce que vous deviendriez avec un crocheface sur la figure. Il m’avait ordonné d’expérimenter la symbiose avec Miche ou Olivenko, mais surtout pas avec l’un de vous, les voyageurs du temps. »

Rigg ne cacha pas sa surprise.

« Vous avez quand même fini par l’expérimenter sur moi. Pourquoi lui avoir désobéi ? »

Vadesh sourit.

« Il avait changé d’avis, avant d’en changer à nouveau.

— Mensonges, murmura Miche.

— Je suis programmé pour dire la vérité et rien que la vérité au maître des pierres, déclara Vadesh. Et je vous rappelle que vous ne murmurerez jamais assez doucement pour que vos propos m’échappent. Et maintenant, je suggère que vous reformiez sagement votre chaîne, car la seule nouveauté cette fois, c’est l’heure d’arrivée des Nettoyeurs, trois minutes trente plus tard que prévu.

— Non ! hurla Rigg en courant se planter face au sacrifiable. Je l’ai tué ! C’est fini !

— Vous avez commis un meurtre en vain, mon cher garçon. Pauvre Ram. Toutes ces années en stase, tout cela pour finir poignardé par un enfant pressé.

— Il nous manipulait ! cria Rigg. J’ai eu raison sur toute la ligne !

— Sur tout, sauf sur la cause de destruction de cette planète. Reprenez votre place dans le cercle, Rigg, ou faites-nous l’honneur de périr à nos côtés. Les deux me conviennent. »

Umbo choisit pour lui. Il se précipita sur Rigg, l’entoura d’un bras tout en continuant à tenir Param d’un côté et Miche de l’autre. Puis il déclencha en catastrophe le retour du groupe dans le passé. Le ciel venait de s’embraser.

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