Glossaire

Note sur les dates de ce glossaire : Le Calendrier Toman (imaginé par Toma dur Ahmid) fut adopté approximativement deux siècles après la mort du dernier Aes Sedai mâle, pour répertorier les années après la Destruction du Monde (DM). Tant d’archives avaient été détruites au cours de la Guerre trolloque que, quand elle cessa, de nombreuses discussions s’élevèrent quant à savoir en quelle année l’on était selon l’ancien système. Un nouveau calendrier, proposé par Tiam de Gazar, célébra la disparition de la menace que représentaient les Trollocs, chaque année étant suivie de la mention Année Libre (AL). Le Calendrier Gazaran fut largement accepté une vingtaine d’années après la Guerre trolloque. Artur Aile-de-Faucon tenta d’établir un nouveau calendrier, basé sur la Fondation de son Empire (FE, Fondation de l’Empire), mais seuls les historiens s’y réfèrent. Après les morts et les destructions causées par la Guerre des Cent Ans, un troisième calendrier fut établi par Uren din Jubai Goéland Planant, érudit du Peuple de la Mer, et promulgué par la Panarch Farede de Tarabon. Le calendrier Farede, datant de la fin arbitrairement fixée de la Guerre des Cent Ans, et enregistrant les années du Nouvel Âge (NA), est actuellement en usage.


Asha’man : 1) Dans l’Ancienne Langue, « Gardien » ou « Gardiens », mais toujours gardien de la justice et de la vérité. 2) Nom donné collectivement, et indiquant aussi un rang, aux hommes venus à la Tour Noire, près de Caemlyn en Andor, pour apprendre à canaliser. Leur entraînement se concentre sur les différentes façons d’utiliser le Pouvoir Unique comme une arme, et, en une autre déviation des usages de la Tour Blanche, une fois qu’ils ont appris à saisir le saidin, la partie mâle du Pouvoir, on exige qu’ils accomplissent tous les travaux et corvées à l’aide du Pouvoir. Lors de son enrôlement, la nouvelle recrue reçoit le nom de Soldat ; il porte une tunique noire à haut col, à la mode andorane. Une fois élevé au rang de Consacré, il acquiert le droit de porter une épingle d’argent, appelée l’Épée, sur son col. La promotion au rang d’Asha’man lui donne le droit de porter une épingle représentant un Dragon, en or et émail rouge, sur son col, du côté opposé à l’Épée. Bien que beaucoup de femmes, y compris les épouses, s’enfuient quand elles apprennent que leur partenaire peut canaliser, bon nombre d’hommes de la Tour Noire sont mariés, et utilisent une variante du lien du Lige pour renforcer l’union avec leur femme. Le même lien, modifié pour contraindre à l’obéissance, est utilisé depuis peu pour lier les Aes Sedai capturées.


Avant-Courriers, les. : Voir HAILÈNE.


Balwer, Sebban : Autrefois officiellement secrétaire particulier de Pedron Niall, et secrètement son maître espion. Pour des raisons personnelles, il a aidé Morgase à échapper aux Seanchans en Amador, et est actuellement employé comme secrétaire par Perrin t’Bashere Aybara et Faile ni Bashere t’Aybara.


Capitaine-à-l’Épée : Voir LANCE-CAPITAINE.


Cercle du Tricot, le : Dirigeantes de la Famille. Comme aucune Femme de la Famille n’a jamais rien su de la hiérarchie des Aes Sedai – connaissance qui n’est communiquée à une Acceptée que lorsqu’elle a passé les tests la qualifiant pour le châle – elles n’attachent pas d’importance à la puissance dans le Pouvoir, mais donnent beaucoup d’importance à l’âge, une ancienne étant toujours supérieure à une plus jeune. Le Cercle du Tricot (terme choisi, comme celui de Famille, parce qu’il est inoffensif), correspond aux treize Femmes de la Famille les plus âgées résidant à Ebou Dar, la plus ancienne portant le titre d’Aînée. D’après leurs règles, toutes devront démissionner quand leur tour viendra de quitter la cité, mais jusque-là, elles jouissent de l’autorité suprême sur la Famille, à un degré que pourrait leur envier tout Siège d’Amyrlin. Voir aussi FAMILLE, LA.


Cha Faile : 1) Dans l’Ancienne Langue, « la serre du faucon ». 2) Nom adopté par les jeunes Cairhienins et Tairens dans leurs tentatives pour se conformer aux règles du ji’e’toh, et qui ont juré allégeance à Faile ni Bashere t’Aybara. En secret, ils sont également ses éclaireurs et ses espions.


Compagnons : Formation militaire d’élite de l’Illian, actuellement commandée par le Premier Capitaine Demetre Marcolin. Les gardes du corps du Roi d’Illian sont toujours des Compagnons, et ils gardent également les points clés de toute la nation. De plus, au cours d’une bataille, les Compagnons sont traditionnellement utilisés pour attaquer les positions les plus puissantes de l’ennemi, pour exploiter ses faiblesses, et, si nécessaire, pour couvrir la retraite du Roi. Contrairement à d’autres formations d’élite, les étrangers (à l’exception des Tairens, des Altarans et des Murandiens) y sont non seulement les bienvenus mais peuvent atteindre les grades les plus élevés, comme le peuvent aussi les roturiers, ce qui est très inusité. L’uniforme des Compagnons consiste en une tunique verte, un plastron portant les Neuf Abeilles de l’Illian, et un casque conique à visière pourvue de barreaux d’acier. Le Premier Capitaine arbore quatre galons d’or aux poignets de sa tunique et trois minces plumes d’or à son casque. Le Second Capitaine a trois galons d’or aux poignets et trois plumes d’or à bout vert. Les Lieutenants ont deux galons jaunes aux manches et deux minces plumes vertes, les Sous-Lieutenants un galon jaune et une unique plume verte. Les Porte-Bannière se reconnaissent à deux galons jaunes brisés aux poignets et une unique plume jaune, les hommes du rang à un seul galon jaune brisé.


Consolidation, la : Quand les armées envoyées par Artur Aile-de-Faucon sous le commandement du son fils Luthair, abordèrent au Seanchan, elles découvrirent une mosaïque changeante de nations souvent en guerre les unes contre les autres, où régnait souvent une Aes Sedai. Sans aucun équivalent de la Tour Blanche, les Aes Sedai travaillaient dans leur propre intérêt en utilisant le Pouvoir. Formant de petits groupes, elles intriguaient constamment les unes contre les autres. En grande partie, ce furent ces intrigues continuelles et les guerres qu’elles engendrèrent parmi ces myriades de nations, qui permirent aux armées venant de l’est de l’Océan d’Aryth de commencer la conquête de tout un continent, et à leurs descendants de la terminer. Cette conquête, au cours de laquelle les descendants des armées originelles devinrent autant Seanchans que les peuples conquis, prit plus de neuf cents ans et est appelée la Consolidation.


Corenne : Dans l’Ancienne Langue, « le Retour ». Nom donné par les Seanchans à la fois à la flotte de milliers de vaisseaux et aux centaines de milliers de soldats, artisans et autres, transportés par ces vaisseaux, qui viendront après les Avant-Courriers pour reprendre les territoires volés aux descendants d’Artur Aile-de-Faucon. Voir aussi HAILÈNE.


Da’covale : 1) Dans l’Ancienne Langue, « Celui qui est possédé » ou « Personne qui est une possession ». 2) Chez les Seanchans, le terme est souvent utilisé, avec celui de propriété, à la place d’esclave. Chez les Seanchans, l’esclavage a une histoire longue et insolite, les esclaves ayant la possibilité de s’élever à des situations de grandes puissance et autorité, y compris sur les individus libres. Voir aussi SO’JHIN.

Défenseurs de la Pierre, les : Formation militaire d’élite de Tear. Le Capitaine de la Pierre (commandant des Défenseurs) est Rodrivar Tihera.

Seuls les Tairens sont acceptés parmi les Défenseurs, et les officiers sont généralement de naissance noble, quoique issus de Maisons mineures ou de branches mineures de grandes Maisons. Les Défenseurs ont pour tâche de tenir la grande forteresse appelée la Pierre de Tear, située dans la cité de Tear, de défendre la cité, et de remplir toutes les fonctions de la police, en lieu et place d’une garde municipale ou autre. Sauf en temps de guerre, leurs fonctions les éloignent rarement de la cité. De plus, comme d’autres unités d’élite, ils constituent le noyau autour duquel l’armée est formée. L’uniforme des Défenseurs consiste en une tunique noire aux manches matelassées rayées noir et or à manchettes noires, en un plastron bruni, et en un casque cerclé à visière pourvue de barreaux d’acier. Le Capitaine de la Pierre arbore trois courtes plumes blanches à son casque et, à ses poignets, trois galons d’or entrelacés sur fond blanc. Les Capitaines ont deux plumes blanches et un seul galon d’or sur manchettes blanches, les Lieutenants une seule plume blanche et un seul galon noir sur manchettes blanches, et les Sous-Lieutenants une seule courte plume noire et des manchettes blanches sans galon. Les Porte-Bannière ont des manchettes dorées, et les hommes du rang des manchettes rayées noir et or.

Der’morat’ : Dans l’Ancienne langue, « Maître Soigneur ». Parmi les Seanchans, le suffixe indique un soigneur d’expérience hautement qualifié, de l’un des animaux exotiques, un homme qui en forme d’autres, comme dans der’morat’raken. Les der’morats peuvent jouir d’un statut social relativement élevé, le plus élevé étant celui des der’sul’dams, qui entraînent les sul’dams, qui sont d’un rang égal à celui d’officiers haut gradés. Voir aussi MORAT’.


Fain, Padan : Autrefois Ami du Ténébreux, actuellement davantage et pire qu’un Ami du Ténébreux, et ennemi des Réprouvés autant que de Rand al’Thor, qu’il hait avec passion. Dernière apparition sous le nom de Jeraal Mordeth, conseiller du Seigneur Toram Riatin dans sa rébellion contre le Dragon Réincarné à Cairhien.

Famille, la : Pendant les Guerres Trolloques, voilà plus de deux mille ans (vers 1000-1350 DM), la Tour Blanche continua à maintenir ses principes, rejetant toutes les femmes qui n’étaient pas à la hauteur de leurs exigences. Un groupe de ces femmes, craignant de retourner chez elles en pleine guerre, s’enfuirent à Barashta (près du site actuel d’Ebou Dar) aussi loin des combats qu’il était possible à l’époque. Adoptant les noms de Famille et Femmes de la Famille, elles restèrent cachées et donnèrent asile à d’autres refusées. Avec le temps, leurs contacts avec les femmes renvoyées de la Tour amenèrent aussi des contacts avec des fugitives, et même si les raisons exactes n’en seront peut-être jamais connues, elles se mirent aussi à accepter des fugitives. Elles firent de grands efforts pour empêcher ces femmes d’apprendre quoi que ce soit sur la Famille, jusqu’à ce qu’elles soient certaines que les Aes Sedai n’allaient pas fondre sur la Famille pour les reprendre. Après tout, tout le monde savait que les fugitives sont toujours reprises tôt ou tard, et les Femmes de la Famille savaient qu’à moins de garder leur existence secrète, elles seraient elles-mêmes sévèrement punies.

Bien que la Famille ne l’ait jamais su, la Tour connut son existence presque depuis le début, mais la poursuite des guerres ne lui laissa pas le temps de s’occuper d’elle. À la fin des guerres, la Tour réalisa qu’il n’était peut-être pas dans son intérêt d’anéantir la Famille. Avant cette époque, la majorité des fugitives étaient parvenues à retrouver leur liberté, quelle que fût la propagande de la Tour, mais quand la Famille commença à les aider, la Tour sut exactement où allaient les fugitives et neuf sur dix furent reprises. Comme les Femmes de la Famille entraient et sortaient de Barashta (et plus tard d’Ebou Dar) pour cacher leur existence et leur nombre, ne restant jamais plus de dix ans en un même lieu afin que personne ne remarque qu’elles ne vieillissaient pas à un rythme normal, la Tour croyait qu’elles étaient peu nombreuses, et d’autant plus qu’elles gardaient toujours profil bas. Afin d’utiliser la Famille comme un piège à fugitives, la Tour décida de la laisser tranquille, contrairement à tout autre groupe au cours de l’histoire, et de garder secrète l’existence de la Famille, uniquement connue des Aes Sedai confirmées.

La Famille n’a pas de lois, mais des règles basées sur celles des novices et des Acceptées de la Tour Blanche, et en partie sur la nécessité de conserver le secret de leur existence. Comme on peut s’y attendre étant donné les origines de la Famille, leurs règles sont fermement imposées à tous ses membres.

Les contacts récents entre Aes Sedai et Femmes de la Famille, quoique uniquement connus d’une poignée de sœurs, ont provoqué chez elles de nombreux chocs, dont le fait qu’il y a deux fois plus de Femmes de la Famille que d’Aes Sedai, et que certaines ont cent ans de plus que toute Aes Sedai ayant vécu depuis avant les Guerres Trolloques. L’effet de ces révélations, à la fois sur les Aes Sedai et sur les Femmes de la Famille, est encore matière à conjectures. Voir aussi FILLES DU SILENCE, LES et CERCLE DU TRICOT, LE.

Filles du Silence, les : Au cours de l’histoire de la Tour Blanche (plus de trois mille ans) femmes qui en ont été renvoyées parce qu’elles ne voulaient pas accepter leur sort et avaient tenté de former des clans. Ces groupes – du moins la plupart d’entre eux – furent dispersés par la Tour Blanche dès qu’ils étaient repérés, et leurs membres punis, sévèrement et publiquement, pour s’assurer que toutes avaient compris la leçon. Les membres du dernier groupe dispersé se donnèrent le nom de Filles du Silence (794-798 NE). Les Filles du Silence consistaient en deux Acceptées et vingt-trois femmes qu’elles avaient rassemblées et formées. Toutes furent ramenées à Tar Valon et punies, et les vingt-trois furent inscrites dans le livre des novices. Une seule d’entre elles parvint à être élevée au châle. Voir aussi FAMILLE, LA.


Gardes de la Mort : Formation militaire d’élite de l’Empire Seanchan, qui inclut à la fois des humains et des Ogiers. Les humains membres de la Garde de la Mort sont tous des da’covales, nés esclaves et choisis très jeunes pour servir l’impératrice, dont ils sont la propriété personnelle. D’une loyauté fanatique et d’une fierté farouche, ils arborent souvent les corbeaux tatoués sur leurs épaules, marque des da’covales de l’impératrice. Leur casque et leur armure sont laqués vert foncé et rouge sang, leur bouclier est laqué noir, et leurs lances et leurs épées ornées de glands noirs. Voir aussi DA’COVALE.


Hailène : Dans l’Ancienne Langue, « Avant-Courrier » ou « Ceux qui viennent devant ». Les Seanchans appliquent ce terme à la force expéditionnaire massive envoyée de l’autre côté de l’Océan d’Aryth pour reconnaître les territoires où Artur Aile-de-Faucon régnait autrefois. Maintenant sous le commandement de la Haute Dame Suroth, et leur nombre grossi par les recrues des pays conquis, les Hailenes ont largement dépassé leur objectif originel.

Hanlon, Daved : Ami du Ténébreux, autrefois commandant des Lions Blancs au service du Réprouvé Rahvin lorsqu’il tenait Caemlyn sous le nom de Seigneur Gaebril. À partir de là, Hanlon amena les Lions Blancs à Cairhien, avec ordre de fomenter la rébellion contre le Dragon Réincarné. Les Lions Blancs furent détruits par une « bulle de mal » et Hanlon a reçu l’ordre de retourner à Caemlyn dans un but inconnu à ce jour.

Hiérarchie du Peuple de la Mer : Les Atha’an Miere ou Peuple de la Mer, sont gouvernés pas la Maîtresse-des-Vaisseaux des Atha’an Miere. Elle est assistée de la Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux et par le Maître-des-Armes. Au-dessous d’eux viennent les Maîtresses-des-Vagues, chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-à-l’Épée. Encore au-dessous viennent les Maîtresses-des-Voiles (Capitaines d’un navire), chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-de-Cargaison. La Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux a autorité sur toutes les Pourvoyeuses-de-Vent de son clan. De même, le Maître-des-Armes a autorité sur tous les Maîtres-à-l’Épée, qui eux-mêmes ont autorité sur tous les Maîtres-de-Cargaison de leur clan. Le rang n’est pas héréditaire chez le Peuple de la Mer. La Maîtresse-des-Vaisseaux est élue à vie par les Douze Premières des Atha’an Miere, les douze plus anciennes Maîtresses-des-Vagues de clan. Une Maîtresse-des-Vagues de clan est élue par les douze plus anciennes Maîtresses-des-Voiles de clan, appelées simplement les Douze Premières, terme également utilisé pour désigner les plus anciennes Maîtresses-des-Voiles présentes où que ce soit. Elle peut également être destituée par un vote de ces mêmes Douze Premières. En fait, à part la Maîtresse-des-Vaisseaux, tout le monde peut être destitué, et même dégradé jusqu’à rang de matelot de pont, pour méfaits, lâcheté ou autres crimes. De même, la Pourvoyeuse-de-Vent d’une Maîtresse-des-Vagues ou de la Maîtresse-des-Vaisseaux qui décède devra nécessairement servir une femme de moindre rang, son rang personnel rabaissé d’autant. La Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux a autorité sur toutes les Pourvoyeuses-de-Vent, et la Pourvoyeuse-de-Vent d’une Maîtresse-des-Vagues de clan a autorité sur toutes les Pourvoyeuses-de-Vent de son clan. De même, le Maître-des-Armes a autorité sur tous les Maîtres-à-l’Épée et tous les Maîtres-de-Cargaison, et un Maître-à-l’Épée a autorité sur le Maître-de-Cargaison de son clan.

Hommes d’armes : soldats devant allégeance ou fidélité à un seigneur ou une dame particulier.


Ishara : Première reine d’Andor (environ 994-1020 AL). À la mort d’Artur Aile-de-Faucon, Ishara convainquit son mari, l’un des principaux généraux d’Artur Aile-de-Faucon, de lever le siège de Tar Valon et de l’accompagner à Caemlyn avec autant de soldats qu’il pouvait en enlever à l’armée. Alors que d’autres s’efforçaient de conquérir tout l’Empire d’Aile-de-Faucon et échouaient, Ishara ne visa que la conquête d’une petite partie de l’Empire, et réussit. Aujourd’hui, presque toutes les maisons nobles d’Andor ont un peu de sang d’Ishara, et le droit de revendiquer le trône dépend à la fois de leur qualité de descendants directs, et du nombre de ramifications familiales remontant jusqu’à elle.


Lance-Capitaine : Dans la plupart des pays, et dans des circonstances normales, les Dames nobles ne commandent pas elles-mêmes leurs troupes au combat, mais engagent un soldat professionnel, presque toujours un roturier, qui est responsable de l’entraînement et du commandement de ses hommes d’armes. Selon le pays, cet homme peut recevoir le titre de Lance-Capitaine, Capitaine-à-l’Épée, Maître d’Écurie, ou Maître-des-Lanciers. Des rumeurs surgissent parfois sur des rapports plus intimes que ceux de maîtresse à serviteur, ce qui est peut-être inévitable. Parfois, ces rumeurs sont vraies.

Légion du Dragon, la : Large formation militaire, uniquement composée de fantassins, jurant allégeance au Dragon Réincarné, et entraînée par Davram Bashere selon des principes mis au point par lui-même et Mat Cauthon, principes qui diffèrent nettement de l’emploi habituel des hommes de pied. Alors que beaucoup se portent volontaires d’eux-mêmes, d’autres sont rassemblés par les recruteurs de la Tour Noire, qui réunissent d’abord en un même lieu des hommes prêts à suivre le Dragon Réincarné, et seulement après les avoir amenés par un portail près de Caemlyn, trient et gardent ceux à qui ils peuvent apprendre à canaliser. Les autres – de loin les plus nombreux – sont envoyés dans les camps d’entraînement de Bashere.


Maître d’Écurie : Voir LANCE-CAPITAINE.

Maître-des-Lanciers : Voir LANCE-CAPITAINE.

Marath’damane : Dans l’Ancienne Langue, « Celles qui doivent être tenues en laisse » et aussi « Celle qui doit être tenue en laisse ». Les Seanchans appliquent ce terme à toute femme capable de canaliser qui ne porte pas le collier de damane.

Mera’din : Dans l’Ancienne Langue, « les Sans-Frères ». Nom adopté collectivement par les Aiels qui ont abandonné leur clan et leur tribu pour se rallier aux Shaidos, parce qu’ils ne pouvaient pas accepter Rand al’Thor, homme des Terres Humides, pour le Car’a’carn, ou parce qu’ils refusaient d’accepter ses révélations concernant l’histoire et l’origine des Aiels. Déserter le clan et la tribu pour quelque raison que ce soit est anathème chez les Aiels, c’est pourquoi leurs propres sociétés de guerriers chez les Shaidos ne voulurent pas les accepter, et ils formèrent la société des Sans-Frères.

Morat’ : Dans l’Ancienne Langue, « Soigneur ». Terme utilisé chez les Seanchans pour les soigneurs d’animaux exotiques, tels que les morat’rakens, soigneurs ou cavaliers de rakens, appelés également pilotes. Voir aussi DER’MORAT’.


Poings du Ciel, les : Infanterie légère et légèrement armée des Seanchans, transportés au combat sur le dos des créatures volantes nommées to’rakens. Tous sont des hommes ou des femmes de petite taille, principalement à cause du poids limite que peut transporter un to’raken sur n’importe quelle distance. Considérés comme les plus coriaces des soldats, on les utilise principalement pour les raids, les attaques surprises sur les arrières de l’ennemi, et partout où la rapidité d’amener les combattants en position est un facteur capital.

Prophète, le : Plus officiellement Prophète du Seigneur Dragon. Autrefois connu sous le nom de Masema Dagar, soldat shienaran, il eut une révélation et décida qu’il avait été appelé pour répandre la parole du Dragon Réincarné. Il croit que rien – absolument rien ! – n’est plus important que de reconnaître le Dragon Réincarné comme la Lumière faite chair, et d’être prêt à l’appel du Dragon Réincarné ; lui et ses disciples ne reculent devant aucun moyen pour forcer quiconque à chanter les louanges du Dragon Réincarné. Renonçant à toute appellation autre que celle de « Prophète », il a provoqué le chaos dans une grande partie du Gealdan et de l’Amadicia, dont il contrôle de vastes régions.


Réprouvés, les : Nom donné aux treize puissants Aes Sedai, hommes et femmes, ralliés à l’Ombre pendant l’Ère des Légendes, et piégés dans la prison du Ténébreux lors du scellement du Forage. Quoiqu’on ait longtemps cru qu’ils étaient les seuls à avoir abandonné la Lumière durant la Guerre de l’Ombre, en fait, ils n’étaient pas les seuls ; ces treize étaient seulement les plus haut placés. Le nombre des Réprouvés (qui se donnent le nom d’Élus) s’est cependant réduit depuis leur réveil à l’époque présente. Les survivants connus sont Demandred, Semirhage, Graendal, Mesaana, Moghedien, plus deux qui ont été réincarnés dans de nouveaux corps et ont reçu les nouveaux noms d’Osan’gar et Aran’gar. Récemment, un homme qui se fait appeler Moridin est apparu, et il est peut-être un autre de ces Réprouvés sortis de la tombe par le Ténébreux. Il est possible qu’il en soit de même pour la femme qui se fait appeler Cyndane, mais étant donné qu’Aran’gar était un homme ramené à la vie en tant que femme, les conjectures sur l’identité de Moridin et Cyndane sont vaines jusqu’à plus ample informé.

Retour, le : Voir CORENNE.


Sage-Femme : Titre honorifique donné à Ebou Dar à des femmes réputées pour leur incroyable capacité à guérir presque toutes les blessures. Une Sage-Femme se reconnaît généralement à sa large ceinture rouge. Bien que certains aient remarqué que beaucoup de Sages-Femmes, en fait la plupart, n’étaient pas originaires de l’Altara et encore moins d’Ebou Dar, ce qu’on ignorait jusqu’à récemment, et qui n’est encore connu que d’un petit nombre, c’est que toutes les Sages-Femmes sont en fait des Femmes de la Famille, utilisant diverses versions de la Guérison, et que les herbes et cataplasmes qu’elles prescrivent ne servent que de couverture. La Famille ayant fui Ebou Dar après la prise de la cité par les Seanchans, il n’y reste plus aucune Sage-Femme. Voir aussi FAMILLE, LA.

Sang, le : Terme utilisé par les Seanchans pour désigner les nobles. On peut être noble de naissance, ou anobli.

Sei’mosiev : Dans l’Ancienne Langue, « baisser les yeux » ou « yeux baissés ». Chez les Seanchans, dire que quelqu’un est « sei’mosiev » signifie qu’il a perdu la face. Voir aussi SEI’TAER.

Sei’taer : Dans l’Ancienne Langue, « regard droit » ou « regard direct ». Chez les Seanchans, se réfère à l’honneur et à la capacité de regarder quelqu’un dans les yeux. Il est possible d’« être » ou d’« avoir » sei’taer, ce qui signifie que la personne a de l’honneur et n’a pas perdu la face ; il est aussi possible de « gagner » ou de « perdre » le sei’taer. Voir aussi SEI’MOSIEV.

Shen an Calhar : Dans l’Ancienne Langue « La Bande de la Main Rouge ». (1) Groupe légendaire de héros ayant accompli de nombreux exploits et morts finalement lors de la défense de Manetheren quand le pays fut détruit pendant les Guerres Trolloques. (2) Formation militaire rassemblée presque par hasard par Mat Cauthon, et organisée selon les principes des forces militaires à l’époque où l’on considère que les arts militaires ont atteint leur apogée, à savoir, à l’époque d’Artur Aile-de-Faucon et des quelques siècles qui l’ont immédiatement précédée.

So’jhin : La traduction la plus proche de l’Ancienne Langue serait « une hauteur au milieu des bas-fonds », quoique certains traduisent « à la fois ciel et vallée », entre plusieurs autres possibilités. So’jhin est le terme appliqué par les Seanchans aux serviteurs héréditaires de haut rang. Ils sont da’covales, propriétés, pourtant ils occupent des postes d’autorité considérable et parfois de pouvoir. Même ceux du Sang adoptent profil bas devant les so’jhins de la Famille Impériale, et parlent aux so’jhins de l’impératrice elle-même comme à des égaux. Voir aussi SANG, LE ; DA’COVALE.

Sondage : 1) La capacité d’utiliser le Pouvoir Unique pour diagnostiquer un état de santé ou une maladie. 2) Capacité de découvrir des gisements de minerais à l’aide du Pouvoir Unique. Le fait que cette capacité soit perdue depuis longtemps parmi les Aes Sedai explique que le terme soit appliqué à une autre.

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