Jouer dans les cercles de classe B était déjà beaucoup moins aisé. La compétition y était nettement plus âpre : car, si quelques joueurs étaient, comme Alan, des nouveaux venus de talent qui commençaient à se distinguer de la masse, certains autres redescendaient juste de la série A et se débrouillaient assez bien pour se cramponner en classe B. Chaque jour voyait disparaître un ou deux visages familiers ; les uns après les autres, ils finissaient par ne plus remplir les critères financiers leur permettant de rester dans la classe intermédiaire.
Alan gagnait à peu près régulièrement et Hawkes, bien entendu, se taillait la part du lion parmi les séries A. Le jeune homme donnait tous ses gains à son aîné qui lui laissait pourtant tout l’argent dont Alan avait besoin, sans jamais poser de questions.
L’été tirait à sa fin – on était dans les derniers jours d’août – dans une chaleur lourde et moite, en dépit de tous les efforts déployés par les bureaux locaux du D.A.C.T. (Département pour l’Aménagement Climatique du Territoire). Chaque nuit, aux environs de 01 00, on provoquait des ondées rafraîchissantes en mitraillant les nuages de cristaux chimiques spéciaux, afin de laver la ville de la saleté accumulée pendant la journée. D’ordinaire, c’était l’heure où Alan rentrait à l’appartement, et il prenait grand plaisir à se laisser copieusement doucher, immobile au milieu d’une rue, sous la pluie battante. L’eau tombant du ciel avait pour lui tous les charmes de la nouveauté ; la plus grande partie de sa vie s’était écoulée à bord d’un astronef, et il n’avait pratiquement aucune expérience des variations météorologiques. Il rongeait d’ailleurs son frein dans l’attente de l’hiver, et de la neige.
Le Valhalla n’occupait plus que peu de place dans ses pensées, et il s’employait énergiquement à maintenir cet état de choses. Il savait très bien qu’à partir du moment où il commencerait à regretter son choix, il ne pourrait plus s’arrêter. Mais la vie sur Terre exerçait sur lui une fascination sans cesse renouvelée ; de plus, il espérait avec optimisme que dans un proche avenir se présenterait une occasion de se mettre en chasse pour trouver l’hyperpropulsion de Cavour.
Hawkes lui enseignait beaucoup de choses : comment se battre, tricher aux cartes ou lancer le couteau, par exemple. Aucune de ces matières n’entrait réellement dans l’éventail éducatif d’un jeune homme vertueux, mais sur Terre, la vertu était une qualité plutôt négative. Il fallait être rapide, ou se résigner à mourir. Et Alan était conscient que jusqu’à ce qu’il ait la possibilité de s’attaquer à l’hyperpropulsion, il avait tout intérêt à apprendre à survivre sur ce monde. Or, Hawkes était un excellent professeur en ce qui concernait les techniques de survie, et Alan un étudiant attentif et doué.
C’est par une étouffante nuit de septembre qu’il eut pour la première fois l’occasion de passer de la théorie à la pratique. Il avait passé la nuit au Lido, somptueux cercle d’un faubourg appelé Ridgewood ; il en était sorti avec sept cents crédits en poche, ce qui représentait sa seconde plus fructueuse nuit de travail, et la vie était belle. Hawkes, ce soir-là, jouait dans un casino situé tout à l’autre bout de la ville, aussi n’avaient-ils pas convenu d’un rendez-vous à la fin de leur labeur nocturne, mais de simplement rentrer chacun de leur côté. D’habitude, ils passaient une heure ou deux à bavarder avant de regagner leurs pénates : Alan passait en revue les parties de la soirée, et Hawkes les commentait en lui faisant comprendre ses faiblesses techniques et les erreurs commises.
Alan atteignit Hasbrouk aux environs de 00 30. C’était une nuit sans lune et l’éclairage public de l’endroit était plus déficient que dans les quartiers mieux fréquentés de York. Les rues étaient même assez sombres ; l’humidité de l’air faisait abondamment transpirer le jeune homme, mais, déjà, on distinguait le faible ronron des hélicoptères chargés de l’ensemencement chimique des nuages. La traditionnelle averse nocturne ne tarderait plus ; il décida de l’attendre, dans la rue.
Les premières gouttes s’écrasèrent au sol à 00 45. Alan sourit gaiement à la pluie qui lavait la transpiration lui collant à la peau. Tandis que les autres piétons s’égaillaient en toute hâte à la recherche d’un abri, il buvait littéralement l’ondée.
L’obscurité était maîtresse de la rue. Des pas pressés retentirent soudain, et quelques secondes plus tard, Alan sentit un objet pointu lui entrer au creux des reins et une poigne solide lui agripper l’épaule.
— File-moi ton fric et tu t’en tireras sans bobo, fit une voix calme.
Alan ne resta pétrifié que quelques secondes. Puis les mois d’entraînement avec Hawkes portèrent leurs fruits. Il fit bouger les muscles de son dos pour voir si l’arme avait percé son vêtement. Bon ! puisque ce n’était pas le cas…
Avec une extrême rapidité, il s’écarta en virevoltant, fit un entrechat vers la gauche et abattit comme une hache le tranchant de sa main sur la main armée de son adversaire. Il fut payé par un grognement de douleur. Il recula de deux pas, mais comme son adversaire marchait sur lui, il lui envoya violemment son poing dans l’estomac et de nouveau, bondit légèrement de côté. Son pistolet à neutrinos sembla bondir dans sa main.
— Ne bouge plus un poil ou je te brûle, prononça-t-il tranquillement.
Son assaillant, enveloppé d’ombre, ne fit plus un geste. D’un coup de pied, et sans baisser le canon de son arme, Alan prit la précaution d’envoyer balader le couteau hors de portée.
— Bon, fit-il. Maintenant viens donc te mettre à la lumière que je puisse te voir. Je tiens à ne pas t’oublier de sitôt.
Sa surprise fut totale lorsqu’il sentit des bras puissants se glisser autour du sien et l’immobiliser. Une brutale torsion obligea ses doigts engourdis à lâcher le pistolet à neutrinos qui tomba sur le sol. Les deux bras se nouèrent dans son dos dans un imparable double nelson.
Alan eut beau se tortiller, rien n’y fit. L’invisible complice le tenait solidement. L’autre type vint à lui et le fouilla avec des gestes de professionnel. Le jeune homme était plus furieux encore qu’inquiet ; néanmoins, il aurait bien voulu que Hawkes ou même quelqu’un d’autre passe par là, avant que les choses ne se gâtent vraiment.
Tout à coup, Alan sentit se relâcher l’étau lui enserrant la nuque. Le deuxième assaillant relâchait la prise. Il hésitait, se demandant s’il devait faire volte-face et attaquer, lorsqu’une voix familière retentit à ses oreilles :
— Règle numéro un : ne jamais garder le dos exposé plus d’une demi-seconde dans une agression. Sinon, voilà ce qui t’arrive.
Durant un bon moment, Alan fut tellement abasourdi qu’il en resta incapable de parler. Finalement, il parvint à murmurer :
— Max ?
— Oui, Max ! Évidemment ! Et heureusement pour toi ! John, amène-toi un peu à la lumière qu’il puisse te voir. Alan, je te présente John Byng, Autonome de série B.
Le premier assaillant s’avança pour se placer en pleine lumière. Il était plus petit qu’Alan, avec un visage presque décharné, et portait une barbe clairsemée d’un brun tirant sur le roux. On aurait dit un cadavre. Le blanc de ses yeux avait une étrange coloration jaunâtre.
Alan le reconnut : c’était un série B qu’il avait remarqué dans plusieurs cercles différents. On n’oubliait pas facilement un visage pareil.
Byng lui tendit l’épaisse liasse de billets qu’il lui avait dérobée. Alan les rempocha et s’adressa à Hawkes :
— Vraiment désopilante votre blague, Max. Mais imaginez un instant que j’aie descendu votre ami ou bien qu’il m’ait planté ?
Le joueur partit d’un petit rire.
— Bah ! Les risques du métier… Mais je te connais assez bien pour savoir que tu n’abattrais jamais un homme désarmé, et John n’avait pas la moindre intention de te poignarder. Et puis j’étais là.
— Et qu’est censée prouver cette petite démonstration ?
— Ça fait partie de ton éducation, mon gars. J’espérais qu’une des bandes du coin tenterait de te braquer, mais comme elles n’ont pas daigné me rendre ce service, il a fallu que je le fasse moi-même, avec la complicité de John, bien sûr. La prochaine fois rappelle-toi qu’il peut toujours y avoir un second agresseur dissimulé dans l’ombre, et que ce n’est pas parce que tu en as éliminé un que tu es hors de danger.
— Bonne expérience, répondit Alan en souriant. Et j’imagine que c’est le meilleur procédé mnémotechnique !
Tous trois montèrent à l’appartement. Presque immédiatement, Byng s’excusa, puis disparut dans une autre pièce. En chuchotant, Hawkes expliqua :
— Le truc de Johnny, c’est la « poussière de rêve » ; il est accroché à la narcoséphrine. Il en est encore au premier stade ; ça se voit au jaunissement de ses yeux. Dans quelques temps, il sera complètement déglingué, mais il se fout également de « dans quelques temps ».
Lorsque le petit homme maigrichon revint, Alan l’observa attentivement. Byng était tout sourire – un étrange sourire, celui d’un type totalement coupé de la réalité – et tenait au creux de sa main droite une petite capsule en plastique.
— Ça c’est une autre facette de ton éducation, fit-il. Puis, regardant Hawkes, il demanda :
— Je peux y aller ?
Comme Hawkes approuvait de la tête, Byng poursuivit :
— Jette un coup d’œil là-dessus, mon gars. C’est de la « poussière de rêve »…, de la narcoséphrine, quoi… Moi, c’est avec ça que je prends mon fade.
D’un geste négligent, il lança la capsule vers Alan qui l’attrapa au vol et la tint à bout de bras comme s’il s’était agi d’une vipère vivante. Elle contenait de la poudre jaune.
— Tu dévisses et tu en prises un peu, dit Hawkes. Mais n’y mets jamais le bout de ton nez si tu n’as pas une profonde aversion pour toi-même. Johnny peut en témoigner.
— Et quels en sont les effets ? demanda Alan avec un froncement de sourcils.
— C’est un excitant du système nerveux ; toutes tes perceptions et tes sensations se trouvent multipliées par mille. On l’extrait d’une plante sauvage qui ne pousse que dans les endroits les plus arides. À l’origine, on l’importait d’Epsilon Eridani IV, mais à l’heure actuelle, la plus grande plantation est située au Sahara. Bien entendu, cela provoque une accoutumance, et c’est très cher.
— Et l’accoutumance vient au bout de combien de prises ?
La bouche en coup de rasoir de Byng se tordit en une grimace sardonique.
— Un seul sniff, et la came t’enlève tous tes problèmes : tu fais trois mètres de haut et le monde entier n’est plus qu’un joujou entre tes mains quand tu planes avec ça. Tu vois tout en six couleurs. (Sa voix se fit amère.) Rien qu’un sniff ! Et au bout d’un an, la défonce disparaît. Seulement tu ne peux absolument plus vivre sans. Le manque te tient à jamais. À partir de là, il te faut un bon sniff par soir. Le sniff c’est cent crédits. Et il n’existe aucune cure de désintox.
Alan frissonna des pieds à la tête. Il avait déjà vu des types accrochés à la « poussière » au dernier stade de l’intoxication. Ce n’étaient plus que des vieillards paralytiques et desséchés de quarante ans, incapables de se nourrir, de se déplacer, à deux doigts de la mort. Et tout ça pour une seule maigre année de jouissance…
— Autrefois, Johnny était Spacio, fit soudain Hawkes. C’est la raison pour laquelle je l’ai choisi pour notre petite expérience de tout à l’heure. J’ai estimé qu’il était temps que vous vous rencontriez.
Les yeux d’Alan s’arrondirent comme des soucoupes.
— Quelle unité ?
— L’Impératrice Galactique. Mais une certaine nuit, un dealer de « poussière » est venu faire un tour dans l’Enclave, et il m’a offert un sniff. Vraiment très généreux de sa part !
— Et vous… vous vous êtes… accroché ?
— En cinq minutes. Alors quand mon astronef est reparti, je n’étais pas à bord ! Cela se passait il y a onze ans TT. Non mais, imagine un peu : cent crédits par nuit pendant onze ans !
Alan se sentait glacé jusqu’au plus profond de ses tripes. Il réalisa que cette histoire de sniff gratuit aurait très bien pu lui arriver. Les maigres épaules de Byng étaient agitées de tremblements : le dernier stade de l’intoxication était déjà atteint.
Byng ne fut que le premier parmi les nombreux amis de Hawkes qu’Alan rencontra durant les deux semaines qui suivirent. Le joueur était l’âme d’un important groupe d’Autonomes, dont tous ne se connaissaient pas entre eux, mais qui gravitaient tous autour de lui. Alan ne tarda pas à éprouver une certaine fierté d’être le protégé d’un homme aussi important et renommé que Max Hawkes ; jusqu’à ce qu’il découvre quelle sorte de gens étaient ses amis.
Il y avait tout d’abord Lorne Hollis, l’usurier, un de ceux à qui Steve avait emprunté de l’argent. Hollis était bien en chair, presque gras même, avec un regard savamment inexpressif que vous lançaient deux yeux d’un gris laiteux, et un sourire absolument glacial. Après qu’Alan lui eut dit bonjour, il ressentit une envie impérieuse d’aller se laver les mains. Hollis leur rendait souvent visite.
Mike Kovak, du Syndicat Bryson, était un autre visiteur assidu. Toujours vêtu de complets du dernier cri, il avait tout de l’homme d’affaires type, intelligent, à la parole facile ; sa spécialité, c’était les faux en tous genres. Il y avait aussi Al Webber, un homme aimable, ne prononçant jamais un mot plus haut que l’autre, propriétaire d’une flotte de mini-cargos à propulsion ionique qui faisaient la navette entre la Terre et Mars, et à l’occasion exportaient de cette « poussière de rêve » vers les colonies de Pluton, où la plante refusait de pousser.
Sept ou huit autres personnes venaient sporadiquement chez Hawkes. Alan fut présenté à chacun ; sa participation aux conversations s’arrêtait généralement là, celles-ci consistant la plupart du temps en échanges de souvenirs et de commérages sur des gens qu’ils ne connaissaient pas.
Mais au fil des jours, une chose se faisait clairement jour : si Hawkes n’était pas lui-même un criminel, la plupart de ses amis vivaient en marge de la loi. Hawkes avait fait en sorte que, pendant les premiers mois de l’éducation terrienne d’Alan, ils se tiennent à l’écart de l’appartement. Mais à présent que l’ancien Spacio était devenu un joueur accompli qui savait se défendre plus qu’honorablement en cas de bagarre, tous les vieux amis de Hawkes reprenaient l’habitude de venir le voir.
Alan découvrait chaque jour un peu plus combien la vie des Spacios était innocente et même infantile. La Valhalla était un petit univers douillet de 176 âmes, toutes réunies entre elles par des liens si puissants et si nombreux que les conflits n’y apparaissaient que très rarement. Par contre, ici sur Terre, la vie était brutale et implacable.
Il estimait avoir de la chance. Il était venu se fourrer dans les pattes de Hawkes au tout début de sa quête. Avec un peu moins de pot, il aurait très bien pu se retrouver à mener la même vie que Steve… ou que John Byng. Ce genre de pensée le rendait particulièrement joyeux.
D’ordinaire, lorsque Hawkes recevait ses amis, tard dans la soirée, Alan préférait rester un petit moment assis parmi eux à les écouter parler, puis s’excusait et allait se coucher. Une fois qu’il était au lit, il entendait de longs échanges de chuchotements. Un jour qu’il s’était réveillé tôt le matin, il s’était rendu compte que les conciliabules se poursuivaient encore. Il eut beau tendre l’oreille, il ne parvint pas à en distinguer le moindre mot.
Au début d’octobre, il arriva qu’une nuit, en revenant au casino, il ne trouve personne dans l’appartement ; il se mit immédiatement au lit et s’endormit. Un peu plus tard, il entendit Hawkes et ses amis rentrer, mais il se sentait trop fourbu pour se lever et les accueillir. Il se tourna de l’autre côté et replongea dans le sommeil.
Mais plus avant dans la nuit, il sentit un contact et ouvrit les yeux, pour voir Max penché au-dessus de lui.
— C’est moi, Max. Es-tu réveillé ?
— Non…, marmonna-t-il vaguement.
Hawkes, insistant, le secoua plusieurs fois vigoureusement.
— Allez ! Lève-toi et enfile quelque chose. Il y a ici quelques personnes qui veulent te parler.
Ne comprenant qu’à demi, Alan s’extirpa de son lit à contrecœur, s’habilla et s’aspergea le visage d’eau froide. Puis il suivit Hawkes dans la pièce.
Il y avait foule dans la salle de séjour. Sept ou huit hommes se trouvaient là, ceux qui composaient ce qu’Alan considérait comme la bande des plus proches copains de Hawkes : Johnny Byng, Mike Kovak, Al Webber, Lorne Hollis et quelques autres. Alan leur adressa un signe de tête pas très réveillé, puis s’assit en se demandant bien pourquoi Hawkes l’avait tiré du lit.
Celui-ci le fixa d’un regard pénétrant et prit la parole :
— Alan, tu connais tout le monde ici, non ?
Alan acquiesça d’un hochement de tête. Il en voulait encore à Hawkes de l’avoir tiré d’un si profond sommeil.
— Tu as devant toi 20 % de ce que nous sommes venus à appeler le Syndicat Hawkes. Ces huit messieurs et moi-même avons formé cette organisation récemment dans un but bien précis. Nous y reviendrons dans quelques minutes. Si je t’ai fait lever pour venir ici, c’est pour te dire qu’il reste une place dans notre syndicat, et que tu as les qualifications requises pour la prendre.
— Moi ?
Hawkes sourit.
— Toi, oui. Depuis que tu es venu vivre avec moi, nous tous t’avons observé, étudié et même mis à l’épreuve. Tu t’adaptes et tu apprends vite, tu es loin d’être idiot, tu as de la force de caractère. Cette nuit, nous avons voté. Cette place, nous avons décidé de te la proposer.
Alan se demandait s’il ne dormait pas encore. Qu’est-ce que c’était que cette histoire de syndicat ? Son regard fit le tour du cercle d’hommes, et il réalisa qu’à eux tous, ils étaient capables de l’embarquer dans de sales histoires.
— Explique-lui toute l’affaire, Johnny, fit Hawkes.
Byng se pencha en avant, plissant ses yeux jaunis de drogue. D’une voix douce, presque un ronronnement, il dit :
— C’est extrêmement simple. Nous allons organiser un de ces bons vieux hold-up à l’ancienne. C’est un coup qui peut nous rapporter un million de crédits, net, à chacun, même en partageant en dix. Si tu marches avec nous, ça devrait être du gâteau. En fait, Alan, j’oserais dire que tu es la clé de voûte du projet.