Ici s’achève le deuxième des sept livres qui constitueront ce long récit que j’ai intitulé La Tour Sombre. Le troisième, Terres Perdues, narre par le détail une moitié de la quête de Roland, d’Eddie et de Susannah. Le quatrième, Magie et Cristal, parle d’un enchantement et d’une séduction mais se rapporte pour l’essentiel à la vie de Roland avant que le lecteur n’ait fait connaissance avec lui sur la piste de l’homme en noir.
Ma surprise à l’accueil favorable reçu par le premier volet de cet ouvrage — qui n’a rien à voir avec ceux pour lesquels je suis mieux connu — ne le cède qu’à ma gratitude envers ceux qui l’ont lu et aimé. C’est là, semble-t-il, ma propre Tour : ces personnages me hantent, Roland plus que tout autre. Sais-je vraiment ce qu’est cette Tour, et ce qu’en attend Roland (s’il l’atteint, car il faut vous préparer à l’éventualité bien réelle qu’il ne soit pas celui qui, en définitive, y parviendra) ? Oui… et non. Je ne sais qu’une chose : que ce récit n’a cessé de me solliciter sur une période de dix-sept ans. Ce deuxième volume, pourtant plus long, laisse à coup sûr bon nombre de questions sans réponse et loin encore dans l’avenir le point culminant de l’histoire, mais j’y sens un ouvrage plus achevé que le premier.
Et la Tour se rapproche.